Outbreak [-Partenaire nouveau =D -]

L'histoire de cette école est avant tout l'histoire d'une famille, la famille Takimohaji. Sans elle, jamais cette pension n'aurait pu ouvrir ses portes. En effet, elle n'était au départ qu'une petite famille composée d'artisans, travaillant dans le textile, à l'aide de ses nombreux enfants. Un jour, elle eut la chance de pouvoir produire à la cour de l'empereur – cela remonte à l'erre d'Edo. Oui, ce fut à partir de ce moment que la famille fut fortune. Avec le temps, elle put subvenir sans difficulté à ses besoins, et même développer leur petite entreprise familiale. Les années passèrent et la famille s'enrichissa. L'entreprise se transmet de père en fils, on dit qu'elle détient un secret pour manipuler avec une telle agilité la soie et la laine. Les années s'écoulèrent, encore et encore, et l'entreprise grandit, prenant ampleur sur le Japon tout entier. Jusqu'au jour ou Kana Takimohaji vit le jour. Ce petit bambin avait été dès sa naissance prédestiné à prendre en main l'entreprise familiale, comme le fit jadis son père, et avant lui, son arrière grand-père, et ainsi de suite. Le jeune homme appris énormément de choses, étudia beaucoup, notamment les langues étrangères et la musique. Naquit également une petite fille. Il fut rapidement très proche de sa petite soeur. Kana adorait jouer avec elle, lui apprendre les choses qui lui-même avait appris. Il était un grand frère protecteur.
Un jour, son père l'emmena en Europe. Kana n'en fut pas ravis aux premiers abords. Bien que ce voyage lui permettait de s'amiliorer en langues, il n aimait pas l'idée de quitter sa soeur pendant un mois entier. Cependant, ce séjour eut un effet tout à fait surprenant sur le jeune homme. Son premier contact avec l'art européen le bouleversa pronfodément, le changeant irrémidiablement. Il s'y interessa beaucoup, et finalement, il trouva son séjour trop court. Il put raconter de nombreuses histoires à sa petite soeur, et lui parler de nombreux tableaux. Quant à elle, elle lui conta ses aventures périlleuses avec le tissu. Pendant ce mois passé, elle avait appris à coudre, et avoua à son frère adorer cela.
Le temps sécoula encore, et plus il passait, et moins Kana désirait reprendre l'entreprise. Il ne cessait de penser à l'Europe, à son architecture, sa peinture, ses histoires, ses mélodies...tout cela le fascinait. Il était évident que la différence entre ces deux cultures était grande. C'est aussi ce qui faisait le charme de l'occident, d'après Kana.
Kana fut fiancé, par mariage arrangé, avec une dame fort jolie, de nationalité française, ce qui, évidemment, charma immédiatemment le jeune homme. Ce mariage signifiait clairement que bientôt, il reprendrait le flambeau. Mais, un jour, Kana affirma à son père ne pas vouloir prendre sa place, et ouvrir un pensionnat dans lequel il enseignerait l'art européen. Il y mêlerait peinture, théâtre et musique. Il y eut une grande dispute, pendant plusieurs semaines, Kana et son père restèrent en froid. Cela n'empêchait pas Kana d'élaborer des plans ; il cherchait un terrain pour faire construire son école, et commença même à en élaborer les plans, ayant quelques bases en architecture.
Un matin, la petite soeur de Kana décida d'aller voir leur père, et de lui annoncer clairement que c'est elle qui reprendrait le flambeau familial. Le père refusa tout d'abord, la tradition se briserait, si c'était une femme qui prendrait la descendance ! De plus, la société japonaise ne le permettrait pas. Une femme était faite pour rester au foyer, et non travailler. Mais en observant son fils raconter de plus belle ses histoires d'art européen à sa soeur, il finit par céder, et même par donner les moyens financiers à Kana pour qu'il puisse construire son école. Il décida de la situer sur une des îles Oki, plus précisément sur l'île Chiburi. Ainsi, lechantier commença. Kana avait tout prévu ; un bâtiment par section, dont un un peu à part. Des grands jardins européens, des dortoirs...tout avait été planifié. Il commençait à préparer ses démarches administratives.

Enfin, en plein milieu de l'hiver de 1848, le chantier s'acheva et la pension seikatsu no kakyoku put ouvrir ses portes...