Innocente promenade { libre }

Amy flânait dans les rues comme à son habitude. Elle aimait le côté parfois rustiques de Luton. Certes, il pleuvait beaucoup sur cette petite banlieue de Londre. Londre...Amy n'y était jamais allé. Elle en rêvait. Ses parents l'obligeait à finir avant tout ses études. Quel dommage de n'être jamais sorti de Luton. Elle voulait goûté à l'affolement des grandes villes, l'excitation, la nervosité, la précipitation, le bruit, la foule, les inconnus. Beaucoup d'incconus ! Ici, beaucoup de gens se connaissent entre eux même s'ils ne se connaissaient pas vraiment tous. La jeune fille sourit en regardant la flèche en cuivre du clocher. Après tout, Luton aussi avait ses charmes...

Bon, à force de vivre dans cette très petite ville, on avait vite fait le tour, mais Amy aimait se balader, respirer l’air frais. Elle portait un long manteau noir cintré et un jean assez serré, cette tenue était plutôt simple, à vrai dire, elle ne cherchait pas compliqué, elle s’habillait comme elle le voulait sans suivre la mode bêtement, elle mettait ce qu’elle aimait. Ses longs cheveux bouclés se balançaient doucement au rythme du vent et elle avait un air plutôt pensif sur le visage. Elle avait l’air très fragile en ce moment.

Elle aurait bien voulu faire une sortie avec ses amies, mais disons qu’elle se serait ennuyée. Ses soit disant amies étaient du genre superficielles, enfin bon, elle ne disait rien mais n’en pensait pas moins. Amy poussa un long soupir avant de s’asseoir sur un banc puis elle prit le col de son manteau pour cacher son cou et se protéger du vent. Elle resta ainsi pendant un long moment, elle était bien ici. Si elle voulait retourner chez elle, sa moto était rangée plus loin, mais pour l’instant, elle n’avait aucune envie de rentrer.

La ville. Luton. De la pluie. Du froid. Peu de gens. Oh un rayon de soleil. De nouveau de la pluie. Banlieue grise. Banlieue triste. Banlieue de Londres. Luton. Ici tous se ressemble, s'assemble et se démonte. La vie, les couples, les maisons, les gens, l'Etre Humain en particulier. Cette ville est faite pour moi. Je n'aime pas le changement. Voilà qui me conviendra à merveille...

Un chat au doux pelage gris et blanc traversait les rues humides. C'était moi. Moi ? Qui suis-je ? Je me nomme Daemon. Malheur à celui qui me croira abandonné ! J'ai une créatrice. adorable même. Oui. Créatrice. Je suis un animal fictif. Un de ces animaux sorti tout droit de l'imagination de quelqu'un qui désirant ne plus être seul.Je disais donc que je me promenais. Je profitai du mauvais temps pour sortir. Pour quelle raison ? Mon Dieu réfléchissez un peu ! Très bien. Vous me donnez votre langue ? Parce que lors de mauvais temps les rues sont vides et c'est nettement plus agréable pour animal de petite taille comme moi car les Humains sont assez niais et abrutis pour ne pas me voir. Oui. Je méprise un peu les Humains. Juste un peu. Mais suffisamment pour médire sur leur compte.

Plus loin, j'aperçu une jeune femme sur un banc. Très bien. Je révise mon jugement précédent. Les humains sont fou, niais et abrutits mais il existe des exceptions. Voilà. C'est plus juste ainsi et chacun le prend comme il veut bien l'entendre. Je m'approchai sans me presser, sachant qu'elle était perdu dans ses pensées. D'un bond gracieux je vins me placer à côté d'elle sur mon derrière. Je fis comme elle. Je regardai bêtement devant moi.

Amy songeait à d’autres idylles lorsqu’un magnifique chat vint s’asseoir près d’elle. En le remarquant, ses lèvres s’étirèrent en un sourire chaleureux. Qu’est ce qu’un chat aussi majestueux pouvait faire ici sous la pluie ? Son pelage semblait plus doux que n’importe quel peluche mais par respect elle ne le caressa pas. Ce n’était pas un de ces vulgaires chats de gouttière, il était bien plus fier. Il était supérieur à eux. Il ressemblait à ces chats qui font les pubs songea la jeune femme en souriant. Qu’il était beau… Soudain elle pensa à ce qu’elle avait entendu dire mais qu’elle n’avait pas tout de suite cru. Des êtres humains pouvaient créer des animaux par la pensée et plus l’humain pensait à sa création, plus l’animal se matérialisait aux yeux de tous. Peut être en était-il un ?

« Je ne sais pas comment tu t’appelles mais tu es un chat magnifique… La pluie va te tremper. Tu feras mieux de rentrer chez toi…Tes maîtres vont peut-être s’inquiéter si tu ne rentres pas alors qu’il fait mauvais…