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 Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.

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Jules Kitty

Jules Kitty


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MessageSujet: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyVen 1 Aoû - 22:40

Doucement je sors, je m'extirpe de mon cauchemard qui me tient réveillée toutes les nuits, qui m'empêchent de fermer l'oeil et qui me pousse à agir en même temps contre ma volonté que comme mon nouvel instinct le voudrait. Je le hais lui, ce stupide instinct que j'ai l'impression de ressentir au creux de mon estomac, qui me crie ce que je dois faire sans que je puisse réagir. Aujourd’hui, ce soir, je suis plutôt bien, mais est-ce que cela va durer ? Je ne le sais pas encore, tout peut basculer en un clin d'oeil et pourtant je rêverais que d'une chose, rester comme je suis maintenant à défaut de pouvoir redevenir une jeune femme de dix-huit ans promise à une belle carrière mais dans le fond tellement innocente. Puis-je toujours dire ce mot ? Innocence ? Dans ma bouche il ne ressemble plus à rien... Une larme s'échappe de mon oeil, je l'essuie d'un revers de manche, je commence doucement à courir, puis j'accélère un peu, le vent dans mes cheveux, mon angoisse, cela me fait penser à ma traque, à ma transformation que je n'avais même pas demandée, au jour ou tout a basculé, ce fameux jour ou Juliette est morte ! Et ou je suis née par la même occasion, comme un parasite qui profitait du malheur d'autrui pour faire son bonheur. Je me dégoûte, je ne suis qu'un monstre immonde, et pourtant je plais...

A bout de souffle, je halète et je m'arrête dans la forêt, repensant à tout ceci, je plais, et oui je plais aux représentants de la gente masculine, cette bande de crétins qui n'ont que ce qu'ils méritent une fois qu'ils m'ont approchée de trop près, qu'ils ont senti et touché ma peau. Ceux là ne dure jamais bien longtemps ! Mais pourquoi est-ce que je fais ça ? Je ne sais pas, je ne veux pas savoir, pourtant ils ne m'ont rien fait et moi... Et moi je me contente d'étancher ma soif, de briser la vie de nombreuses personnes en une morsure, de voler des vies comme une vulgaire voleuse qui ne mériterait nullement de vivre. Je ne vaut pas mieux que lui, que lui, cet assassin qui m'a brisée, qui me rend folle chaque seconde que je passe avec moi, que je passe seule. Suis-je réellement seule en réalité ? Je ne sais pas, et je ne suis même pas sûre d'avoir envie de comprendre ce qui m'arrive chaque jour. C'est devenu tellement banal.

Je me laisse tomber à terre, genoux au sol, regard vide ou coule quelques larmes de rage, de colère, de haine, mais également de compassion envers mes victimes à qui, sans le savoir, j'ai fait du mal ! Est-ce de ma faute si je meurs de soif ? Si chaque seconde sans sang est plus dure que la précédente ? Pour me déculpabiliser je dirais que non. Mais au fond je sais que je suis la seule coupable. Que si je n'étais pas sortie, que si je n'avais pas flirter, ou alors que je m'étais contentée de rentrer, rien ne serait arrivé, rien de tout cela. Tout est ma faute, je ne suis qu'un monstre. Je hurle, un cri aigue qui transperce ma gorge qui me fait redoubler de pleurs.

- NON ! Je n'y peux rien !

Ils m'ont échappé, ses mots qui sont sorti de ma bouche sans vraiment m'appartenir, je plante mes ongles dans ma peau et lacère mon avant-bras pour me soulager à défaut d'avoir autres choses, mais je ne peux retenir un second éclat de voix.

- Bien sur que c'est de ta faute petite garce !

Suis-je schizophrène ? Pas la moindre, je me contente de parler seule, de ne pas comprendre pourquoi je change en un claquement de doigt, de rester muette devant la terreur qui s'offre à moi et dont je me délecte avec avidité. Je me hais, mais au fond je m'aime tellement, j'aime la vie que je mène et mes repas de tout les soirs, j'aime cette sensation de pouvoir sur la vie et la mort des gens, je me sens si bien lorsque la vie leur échappe et que je me gave de leur précieux liquide rougeâtre.

Doucement, je me laisse tomber à terre, couchée par terre, voila comment je suis arrivée à Luton, dans leur forêt, quoi de plus pitoyable que cela ?
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Sean L. Elwod
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Sean L. Elwod


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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyLun 4 Aoû - 17:25

Je l’entends. Je la sens. Ses pensées m’effleurent doucement dans une danse funèbre mais je ne parviens pas à les saisir. Elle hurle, je le sais, j’entends parfaitement mais je ne la vois pas. J’avais compris que ma vie avait prit un nouveau tournant. Je voyais des catastrophes à chaque coin de rue. La mort. Du sang. Des cadavres. Des hurlements de peur. La Fin. Un autre David Case ayant vécu un événement similaire aurait pensé qu’il a eu de la chance d’échapper au drame. Mais moi je n’ai pas de chance. C’est le Destin qui commence à jouer avec moi. Je suis sa proie. Lorsque je dresse mon portrait je suis horrifié. Ca, c’était le 22 mars mille neuf cent soixante-sept et pourtant c’est toujours vrai. Ma vie jusqu’au Jour de la Nuit a été décousue, un vrai désastre. Je ne comprends pas comment j’ai pu rester en vie et pourtant maintenant je suis immortel. Ce qui me fit repenser à cela ? L’odeur de cette inconnue, sa voix mais surtout ses pensées que je perçois. Je comprends enfin qu’il s’agit là de la haine envers elle-même et je me suis souvenu combien je me haïssais, comment j’étais terrifié par le destin. Tout cela n’a plus de sens sauf pour moi aujourd’hui. N’avais-je pas hurlé ma douleur moi aussi ? Si. Si et plein de fois. J’avais voulu me tuer. J’avais voulu tout oublié. J’avais voulu la Fin mais je n’étais qu’un pauvre humain qui était paranoïaque au possible. Je n’ai jamais eu ce que je voulais. La preuve. Je suis en vie. Je me souviens. Je ne suis qu’à l’aube de ma vie, la Fin est loin derrière et loin devant.
David Case est mort dans la terreur, Justin case est né dans l’erreur. Suis-je à ma place en ce monde désastreux et foireux ? Les Humains ne méritent pas un regard, j’aime leur enlever doucement la vie, me délectant de la tension de leur corps que provoque la douleur, leur dernier souffle.
Mon regard s’assombrit brusquement. J’avais soif mais allait forcément devoir attendre. En quelque pas souples et rapides je fus assez près pour découvrir la source des cris entendus. Elle est là, par terre. Qui est-elle ? Je ne sais pas. Vampire certes, de la Nouvelle Génération, ça se sent mais c’est tout ce que je saurai dire. Je m’approchai calmement et la contourna de façon à apparaître dans son champ de vision. Je gardai le silence, l’observant durement comme s’il s’agissait là d’une erreur, d’une tâche dans ma vie aux habitudes immaculées et répétés. Malgré tout je finis par lui tendre la main pour l’aider à se relever. Elle n’allait tout de même pas rester là par terre…si ?

« Debout…. »

Ma voix était calme. Sans artifice tandis que mon visage restait neutre. Avec le temps j’ai appris à ne plus montrer ce que je pense, ce que je ressens. Je suis fais de glace, ma peau froide en témoigne et j’aime cette apparence indifférente et froide. Je ne sais pas si je suis réellement comme ça au fond de moi mais ça me plait. Rien à voir avec ce pauvre David case parfaitement pitoyable.
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Jules Kitty

Jules Kitty


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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyLun 4 Aoû - 18:10

J'ai tant retenu mes pleurs que je n'arrive plus à les cacher, doucement des larmes salées inondes mes joues glacées et pâle, coulant le long de mon visage, mourrant parfois au coin de mes lèvres, me laissant un étrange goût dans la bouche, un goût qui me répugne et qui n'a strictement rien de comparable au sang. Qui suis-je pour affirmer avoir le droit de tuer des innocents de mes propres mains, ou pluôt de mes canines qui n'ont pourtant pas l'air si anormale que ça. Je n'ai pas changé, pas beaucoup, si quelqu'un m'avait connue avant n'aurait vu aucune différence physique à ma transformation, mais je n'étais plus la même, je ne suis plus la même, je ne suis plus rien. Couchée par terre, je pleure en silence, laissant éclater ma tristesse refoulée et ma haine contre ma bêtise pour la première fois depuis si longtemps. Juliette était morte, tout le monde le croyait désormais. Son sang retrouvé montrait bien quelle avait du se faire assassiner par quelqu'un de mal intentioné qui avait sans doute jeter son cadavre quelque part ou personne ne pourrait le retrouver. Son enterrement avait même eu lieu, j'y avais assisté, vêtue de noire, restant loin de la foule, j'avais regardé tout ces êtres pitoyables que j'aimais tant pleurer sur ma mort. Et pourtant j'étais bien là... Je n'étais plus elle, mais je n'étais pas morte pour autant. Comment aurait-il pu comprendre cela ? Que j'étais, sans être réellement. Il m'aurait pris pour un fantôme, il aurait loué Dieu pour m'avoir vu en apparition. D'ailleurs, si il existe, je le maudit de tout mon être, lui qui n'a pas essayer d'empêcher ma mort. Lui qui a laissé une gamine innocente se faire déchiqueter la peau avec des crocs juste pour son bon plaisir.

Doucement je sombre dans mes idées noires, je me noie dedans sans pouvoir en ressortir, j'ai besoin d'aide, mais je ne veux pas que l'on me porte de l'attention, je veux rester morte pour tout le monde. Tout en sachant que c'est impossible. Mon instinct dort, mais il finira par se réveiller, comme tout les jours, comme toute les nuits. Je ne peux pas me laisser mourir sans réagir. Je ne peux pas non plus me suicider, je le veux et pourtant je m'en empêche sans l'aide de personne. Devrais-je dire merci à mon nouvel instinct de survie ? Merci à celui qui m'a tuée ? Merci à Dieu qui n'a rien fait pour m'aider ? Non... Au lieu de ça je les hais, je me contente de haïr tout ceux qui croisent mon chemin, ne leur adressant jamais la parole, ce serait une perte de temps, pauvre humain pitoyable qui finirait dans mon assiette même si je les appréciais... Ca donne un petit gout amer que j'apprécie follement. Existe-t-il des autres monstres comme moi ? J'imagine que oui, j'en suis même persuadée, mais pour dire la vérité, je n'en ai jamais croisé jusqu'à aujourd'hui. Puis, doucement je sens une présence, je sens qu'on approche, je le verrais presque malgré mes yeux clos. Etrange sensation... Sa voix résonne, je ne dis rien. J'essuie mes larmes rapidement pour ne pas qu'il voit ma détresse et j'ouvre les yeux, le regardant de manière étrange, à la fois intriguée et fascinée par celui qui ne semble pas avoir la même odeur que les autres. Je prends sa main dans la mienne et je me relève tout en me dépéchant de le lacher une fois fait. Sa peau est aussi froide que la mienne, si ce n'est plus, bizarre, étrange, un doute m'envahit.

- Tu... Tu n'es pas comme les autres ?

Mes sourcils se froncent sans même que j'y fasse attention, je le regarde intensément, comme si j'avais envie de le passer aux rayons X ce qui était réellement le cas. Il m'intrigue, est-il un vampire ? D'ailleurs, pourquoi donner un si beau nom à des gens comme nous ? Nous qui ne sommes que des tueurs de sang froid... Qui aimons pour la plupart sentir la détresse et la mort approcher, jouer avec elle comme jouerait un chaton avec une pelote de laine. Je m'approche de lui de plus en plus, je sens son odeur qui me rappelle vaguement quelque chose, quelque chose que j'ai humer il n'y a pas si longtemps que ça...
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Sean L. Elwod
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Sean L. Elwod


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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyJeu 7 Aoû - 19:44

    « A qui veux-tu que je ressemble. »

    Je suis dur, je le sais et cela n’a pas d’importance. Je ne la connais pas et il y a peu de chance pour que je fasse plus profondément sa connaissance. Je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un et je n’aime pas ce qui n’est pas prévu. Je m’écartai un peu, ne lui prêtant presque pas d’attention. Jusqu’à ce que je la trouve, je chassais. Voilà ma traque interrompue ce qui est fort regrettable mais elle semble plus perdu qu’Angela au lycée ce qui n’est pas peu dire alors je n’allais tout de même pas laisser seule ici alors qu’elle ne semble même pas savoir ce qu’elle est vraiment. Je soupire puis vint m’asseoir sur une souche d’arbre en regardant les feuilles mortes comme si soudainement elle n’existait plus, comme si je me perdais dans les méandres de mes pensées mais en réalité je ne l’avais pas oublié, je savais qu’elle était là. Pourquoi disait-elle que je n’étais pas comme les autres ? De qui parlait-elle au juste ? Je relevai la tête, plongeant mon regard dans le sien. Je venais de soulever une question étrange mais qui pour autant éveillait ma curiosité qui était jusqu’à présent profondément enfoui sous un alliage de glace et de pierre. Je soupirai doucement en me poser de nouveau cette même question : De qui parlait-elle…Des Humains, des Vampires ou d’autre chose ? Je ne comprenais pas. Quelque chose m’échappait mais quoi ?
    Un léger soupir s’échappa de mes lèvres et je la regardais sans faire le moindre commentaire comme si à mon tour je cherchais à comprendre le plus profond d’elle-même, comme si je cherchais la réponse à quelque chose mais l’idée était absurde bien évidemment. Je ne trouverais rien en observant ainsi cette pauvre fille qui avait ouvert la bouche pour prononcer quelques mots que je n’étais même pas capable de comprendre véritablement alors qu’il ne me semble pas que je sois un véritable imbécile. Quoi que…
    A cette nouvelle idée, je fronçais les sourcils, frustré par de telles pensées venant de moi-même. Je ne la comprenais pas mais était-ce ma faute si elle ne s’expliquait pas clairement ? Comme les autres…Quelle étrange idée aussi. Je ne supporte pas de ressembler à autrui alors me voilà bien heureux qu’elle me dise ça mais comment le comprendre… ?

    « Quels autres ? »

    La question franchit mes lèvres plus tôt que je ne l’aurai souhaité mais ce qui était fait, n’était pas à revoir. Je me redressai légèrement, l’interrogeant du regard. Une brise légère siffla entre les arbres de la forêt dense où la semi obscurité dissimulait les branches qui aurait pu m’entraver mais j’étais bien trop souple et rapide pour faire une telle erreur et tomber lourdement sans même avoir le temps de réagir. Quelques gouttes venaient à tomber sur mes épaules et sur mon visage mais ce n’était dût qu’à l’agitation des branches qui jusqu’à maintenant avaient retenues une petite partie des pluies récentes.
    Habitude humaine, j’inspirai une grande bouffée d’air pour la relâcher en un soupire douloureux. La lumière grise ne traversait pas le feuillage épais, m’offrant en quelques sortes un cocon dans lequel je pouvais laisser libre court à mes humeurs sans même craindre de dévoiler ma nature sauvage. Un frisson parcourut mon échine et je baissai la tête en fermant les yeux, les muscles tendus. Je restai ainsi pendant quelques longues secondes puis ma respiration redevint silencieuse et peu à peu mes muscles cédaient, se dénouant avec lenteur.
    Lorsque je me redressai, mon regard avait une teinte qui déjà commençait à s’assombrir. Je n’étais pas mût pas la soif, juste par mon excès de rage inexplicable pour quiconque ne me connaissait pas. Je la fixai de nouveau, recouvrant progressivement mon calme. Je la plaindrais presque. Elle ne pouvait pas plus mal tomber. Je ne suis pas mal intentionné mais je ne suis pas des plus avenants, loin de là. Dans le genre type froid et désagréable il me semble que je suis plutôt bien classé. Brusquement une idée me vint à l’esprit, bousculant le reste de mes réflexions présentes auxquelles je n’avais pas su trouver de fin logique.

    « Tu n’as jamais vu d’autres vampires, c’est ça… ? »
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Jules Kitty

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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyJeu 7 Aoû - 21:01

Cette douce odeur m’enivre, cette odeur dont est imprégné jusqu’à la moelle des os le jeune homme qui vient d’arriver sans vraiment me demander mon avis. Quelques bribes de souvenirs sont liés à cela, sans pour autant que j’arrive à les voir distinctement. J’ai même l’impression qu’il sent pareil que moi… Cette senteur dont je n’arrive pas à me défaire, qui sent la mort et qui pourtant m’emporte ! Je cligne des yeux sans répondre à sa question que je ne comprends pas vraiment, de quoi parle-t-il en me demandant à qui je voudrais qu’il ressemble ? Je ne sais pas, je ne sais plus et… Je m’évanouis presque, penchée en avant, la tête entre les mains, des flashes me parvienne sans que je ne puisse rien faire pour les chasser. Il fait nuit, le temps est lourd, une douce tristesse m’envahit puis malheur, ma respiration s’accélère, tout s’emporte et vole en éclat, je cours, je cours sans m’arrêter, et pourtant je suis là, debout, dans cette forêt sordide avec ce garçon qui ne semble pas plus âgé que moi, du moins en apparence. Des éclats de lumières m’éblouissent, je revois ses yeux, ses yeux sang qui foncent sur moi, cette silhouette qui semblait voler par-dessus les pavés, cette odeur de mort qui flottait dans les environs et qui eut finalement raison de moi. Je pousse un léger cri tout en essayant de me redresser, chassant ces étranges souvenirs en clignant des paupières et en secouant doucement la tête. Je sais ce qu’il s’est passé, je l’ai toujours su, ou tout du moins j’en étais persuadée… Etait-ce lui ? Je le regarde, les yeux grands ouverts comme à mon habitude, lui qui semble si froid, distant, intouchable et mystérieux. Je me demande si je suis comme lui. Mon sourire a totalement disparu de mes lèvres fines. Je réfléchis presque trop intensément, ma tête me fait mal, même si ce n’est pas pour cette raison là. J’ai l’impression de me faire fracasser le crâne une deuxième fois contre les pavés, sentant à nouveaux les crocs de ce monstre s’insinuer en moi. Machinalement je dégage mon cou, mettant mes cheveux de l’autre côté, glissant mes doigts sur ma marque qui refuse de disparaître pour le moment encore. Serais-je toujours ainsi ? A moitié morte, ou à moitié vivante. Cette Jules qui n’a ni passé ni avenir en ce monde ? Puis il repose une question. Sa voix parait glaciale, mais elle m’apaise, je me sens moins seule en ce monde de débauche, de perversité et de mal. Pourquoi est-ce qu’il ne me fuit pas comme les autres ? Ou alors pourquoi ne fait-il pas comme les autres garçons que j’ai rencontré jusque là qui profitait de mon air perdu pour essayer de me « réconforter » à leurs manières - qui laissaient à désirer - ! Sa question me laisse perplexe… Quels autres ? Tout les autres, simplement. Ne voit-il pas à quel point je suis perdue, seule, et surtout différente ? Non, comment pourrait-il ? Je ne le connais pas. J’ai envie de lui crier que les autres sont les gens normaux, ceux desquelles faisaient parti Juliette. Cette défunte Juliette qui me manque cruellement… Je ne cesse de m’interroger, et ma bouche refuse de s’ouvrir pour que je le questionne, ou simplement que je réponde. Apparemment ce n’est pas le moment adéquat.

Les yeux rivés sur lui, je décrypte chacun de ses mouvements qui semblent bien plus léger et parfait que ne le sont les miens, il faut dire que je me suis bien améliorée depuis cette nuit sordide, je me sens plus forte, plus agile, sans pour autant réussir à me maîtriser et à comprendre. Mais lui, il semble respirer la perfection. C’est ainsi que je le vois, il semble presque comme un Dieu posé sur terre par erreur parmi les humains. Etrange idée, d’un clignement des yeux je la chassent pour continuer de le fixer, tout en penchant légèrement la tête sur le côté. J’avoue que ça donne un petit air idiot, mais peu m’importe. Je veux juste comprendre qui il est. C’est dans des moments comme cela qu’on dirait que je suis encore cette petite fille innocente et frêle que l’on connaissait, dans ses moments ou ma conscience fait la loi, mais ceux-ci ne dure jamais longtemps. Mais là, je ne peux résister à rester celle que j’aime, pour tenter de comprendre. Et d’ailleurs… Je n’ai pas faim ! Mais lui ? Je le regarde, lui dont j’ignore le nom et la provenance, lui qui se crispe presque imperceptiblement pour une raison que j’ignore également. Tant de questions se bousculent dans ma tête que je n’arrive pas à en mettre une seule au claire. Ma respiration finit par se calmer et j’essaie tant bien que mal de parler, d’une voix presque muette, doucement, tout en remettant mes cheveux bien sur mes épaules pour ne pas que cela se voit, la marque étrange, souvenir d’une nuit et d’une souffrance sans fin. Je dis cela comme pour me convaincre moi-même que c’est la réalité
.

- Je suis une vampire…

L’a-t-il remarqué aussi facilement que cela ? L’a-t-il senti tout comme moi je le sens ? Je ne sais pas vraiment quoi penser à propos de cette race à par, qu’on pourrait juger comme parasite comme elle se sert des humains pour les transformer sans leur demander leur avis. J’ai lu tant d’histoire, tant de légende à leur sujet que je me rends compte que ce que savent les humains est totalement faux, totalement voilé par des déformations sans doute survenue pour cacher la réalité. Mais je ne sais pas vraiment si un jour ils ont su la vérité. Mais cela ne m’a guère aidé à me comprendre, comprendre mon instinct, ce pourquoi je me laisse emporter et que je prends plaisir à avaler le liquide qui fait vivre les humains. Cette partie de la population à laquelle j’appartenais avant que tout bascule, avant que je devienne… une vampire. Toujours ce si beau mot aux airs poétiques qui me hantait sans que je ne l’aie invité.

-D’autres vampires… ?

Ma voix se fait presque insistante sans que je le veuille. Il en sait plus sur moi que moi-même. C’est étrange de penser que l’on ne se connaît même pas réellement, que l’on peut changer comme cela, en quelques heures, en quelques nuits, pour devenir une totale inconnue. Surtout que Juliette aurait préféré mourir plutôt que de devenir un monstre. Et moi… Moi, Jules, je l’accepte sans rechigner. Je m’aime trop, j’aime trop la vie que je mène pour ne pas en profiter. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayer de mettre fin à mes folies meurtrières. J’ai essayé, j’ai tout fait pour, et pourtant à chaque fois je change d’avis, je me laisse emporter et je pars en chasse. Je tue un innocent, parfois deux, ou trois. Tout dépend de qui passe sur ma route, mon petit chemin tout tracé, où je ne supporte pas de trouver de parfait inconnu que je n’ai pas invité à prendre un verre. Un bon verre de sang bien chaud… Viendrait-il s’ils savaient qu’ils faisaient parti du plat de résistance ? Est-ce qu’on m’approcherait si on savait qu’ils feraient parti du plat de résistance ? Et si je portais une étiquette tueuse en série sur le front, serais-je aussi seule que je le suis déjà ? Seule certes, mais affamée. Répondant vaguement à sa question, je hochais la tête sans conviction. A vrai dire je ne savais même pas qu’il y en avait d’autres… Je ne pouvais pas décemment être la seule, mais de là à croire que je pourrais en trouver pleins d’autres. Ca ne m’avait pas effleuré l’esprit. Je continue de le regarder encore quelques longues secondes, puis, je baisse les yeux, tout en passant une main sur mon ventre. Lui qui d’habitude se contentait de pâte, ou d’un peu de viande ou de légumes, ne supporte désormais plus ça. La seule chose que je réussis à avaler, qui ne me donnent pas la nausée, reste le même précieux liquide que je vole comme une mal propre. J’ai l’impression de goûter à de la cendre lorsqu’un autre aliment touche ma langue. C’est frustrant je l’avoue, de ne même pas se souvenir du goût de ce qu’on appréciait auparavant mais qui n’est plus aujourd’hui.

- Tu… as faim ?

Les mots glissent hors de ma bouche sans que je puisse les contrôler, je suis un peu plus intriguée, mais surtout par le fait qu’il s’était crispé quelques minutes auparavant, sans que je ne parvienne à comprendre. Quant à moi, je serre les poings, j’essaie d’oublier, et de ne pas manger pour cette nuit, une rude bataille s’annonce, et je sais que j’échouerais, mais qu’au fond je ne peux être que gagnante.


Dernière édition par Jules Kitty le Ven 8 Aoû - 12:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyVen 8 Aoû - 11:55

    J’ai du mal à comprendre cette créature, je dois l’avouer. Qu’ai-je fais pour qu’elle m’observe ainsi ? Je ne sais pas. Un détail m’échappe. Plusieurs détails même mais une chose me saute aux yeux. Tout d’abord, j’ai trouvé étrange ce geste lorsqu’elle repoussa ses cheveux mais rapidement j’aperçu cette marque commune que moi-même j’ai aussi mais plus estompée. S’est-elle souvenu du jour où elle a été transformée et cela lui fait mal ? Peut-être. Peut-être pas. Un sourire cynique vient étirer mes lèvres. Je ne sais pas ce qui la rend ainsi mais l’on peut comprendre sans difficulté que cela lui pose un léger soucis ce qu’elle est devenue. Il suffit de l’avoir entendu il y a quelques instants pour comprendre et en l’observant je ne peux qu’avoir la confirmation de cette idée qui pourrait paraître déplacée. Je me lève en gardant le silence et la contourne. Evidemment qu’elle est une vampire. Comment passer à côté ? Pour qui me prend elle ? Il n’est pas complexe de reconnaître l’un des « siens » lorsque l’on en a rencontré d’autre auparavant. J’avais sans aucun doute raison. Elle n’a jamais rencontré de vampire avant sinon elle ne réagirait pas ainsi. Elle est Nouvelle. Voilà de quoi jouer…Je m’arrête dans son dos et repousse ses cheveux avant de poser mes doigts glacés sur cette marque qui la suivra à jamais. Je la saisis par le coude, préférant ne pas la voir fuir. Je ne supporte pas la fuite. Que ce soit une de mes proies ou un autre vampire. Cela me rendrait hors de moi…Je laisse glisser ma main sur son épaule et inspire son odeur en fermant les yeux, souriant avec amusement.

    « Je sais ce que tu es. Pas besoin d’être un savant pour le comprendre…Si cela n’était pas le cas, ton cadavre girai là bas près de la souche d’arbre et un liquide carmin quitterait ton corps, laissant ta vie s’échapper à chaque goutte supplémentaire. Tu n’aurais pas eu le temps de comprendre…L’être humain est trop lent. Pas assez réactif pour voir avec distinction ce que nous sommes vraiment. Tu te vois comme un monstre qui tue des innocents ? Ils ne sont pas innocents. La plupart d’entre eux sont de vulgaires êtres stupides et cupides ou égoïstes qui ne pensent qu’à eux et leur race. Pas tous évidemment, mais une grande partie. Ils se croient au-dessus de tout. Une remise en place s’impose parfois…L’Humain est un animal, ni plus ni moins…Plus tu te tourmentera, plus te ressemblera aux humains. Cela te passera, c’est une nouveauté peu agréable au début…C’est toujours ainsi…Toujours. »

    Je la relâchai par acquis de conscience et m’écartai sans rien ajouter. Je me remis à marcher calmement, n’appréciant que très peu de rester immobile surtout quand quelques minutes auparavant j’avais laissé mes instincts prendre le dessus, libérant une sorte de fauve sans aucune pitié. J’altérais proies humaines et animales si je puis dire. Le sang des animaux n’est pas vraiment différent, il me faut juste tuer plus que si je m’attaquais à un humain mais une fois ma soif tue, je ne vois pas bien la différence entre un repas ou un autre. Si je continu à tuer quelques humains, c’est pour le plaisir malsain de lire la peur dans leurs yeux, d’entendre leur cœur s’emballer et leurs muscles se raidirent à cause d’une panique incontrôlable. Très peu crient, cela m’arrange bien. Je ne supporte pas leurs piaillements qui dérangent et gâchent mon ivresse. Je suis sans cœur, j’aime les faire souffrir mais j’apaise ma conscience en le faisant de moins en moins, sans doute depuis que je connais Angela. C’est parfois frustrant, parfois simplement perturbant. Elle pose une sorte de questions étranges en ayant repris mes mots ce qui m’intrigue. Je me stoppe et la regarde avec perplexité.

    « Oui, d’autres vampires. Tu es loin d’être seul, surtout ici à Luton…Tu comprendras vite je pense. »

    J’hausse les épaules, n’ayant aucune envie de tout lui raconter. Il y a plus de vampire à Luton qu’on ne pourrait le croire. Aussi bien des Nouveaux que des Anciens. Nous parvenons tous à vivre parmi les humains mais il n’est pas rare qu’il y ait quelques « accidents » mais c’est le cycle de vie en quelque sorte. Je ne regrette que rarement ce que je suis devenu. Sans ça je serai mort depuis longtemps d’une méningite aiguë. Mort pitoyable dont Kristen m’a tiré mais contrairement à toutes attentes, à elle, je lui en veux profondément et ma rancune ne s’est pas effacé avec le temps, mais c’est encore une autre affaire. Une triste histoire. Je guettai les environs, cherchant du regard une proie puis elle posa une nouvelle question qui, si cela avait été possible, m’aurait glacé le sang. Je me raidis et serai les dents. Je n’aime pas ce genre de question bien que cela n’ait rien d’irritant ou d’indiscret. Je lui jetai un regard noir, ne daignant pas répondre immédiatement. Oui j’ai faim. Logique. A cause d’elle j’ai été coupé dans ma chasse mais je ne peux toujours pas l’abandonner là, elle qui ne connaît rien apparemment, du moins c’est ce que j’imagine. Un dernier coup d’œil nerveux sur ma gauche puis je fais des efforts pour me détendre. M’adossant à un arbre, je la regarde dans les yeux, laissant ma nervosité me quitter doucement comme de l’eau qui glisserait sur ma peau. Mon silence ne durera pas éternellement, je dois lui répondre tout de même…Le léger bruissement des feuilles et la plainte des arbres sont les seuls sons qui sont présents et audibles à ce moment là. Et nos respirations bien sûr. Lorsque enfin j’avais recouvert ma quiétude dans sa totalité, je me décidai à lui répondre. Cette attente n’avait duré que quelques secondes mais le temps n’est plus une notion pour ma part. Je n’en ai plus vraiment conscience avec cette immortalité, chemin éternel sous mes pieds.

    « J’ai faim mais cela attendra…Cela peut te rassurer, je ne te ferai aucun mal. Je me contente d’animaux ou d’humain même si cela devient plus rare. Je ne suis pas le seul à avoir faim, il me semble que toi aussi non… ? Seulement tu vas te retenir jusqu’à céder comme on l’a tous fait lors de nos débuts. Je te déconseille d’attendre. Le carnage ne sera que plus grand, à moins que tu cherches ça…C’est mauvais de tester ta résistante. Tu finiras par tuer plus que ce que tu n’en aura besoin. Tu en voudras à tout le monde, pensant qu’on est tous fautif en quelque sorte. Cela fait pas longtemps que tu as été mordu n’est ce pas ? Ou alors tu viens de nulle part parce que pour n’avoir presque jamais vu des vampires…C’est du jamais vu. Quelque soit le pays, il y a des vampires même si certains savent mieux se cacher que d’autre.. »
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Jules Kitty

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Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. Empty
MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyVen 8 Aoû - 14:34

Mon regard refusait de se détacher de lui, sans savoir pourquoi, je n’arrivais pas à cesser de le fixer comme je le faisais. J’avais l’impression qu’il était tellement différent des gens que je côtoyais d’habitude, il était si étrangement pareil que moi que je ne pouvais décemment pas le laisser filer comme ça. Comprendre était bien trop important à mes yeux pour que je décide de tourner le dos et de partir d’ici comme j’étais venue, larmes aux yeux, peur au ventre et incompréhension plein la tête. Puis, il s’approcha de moi, touchant mon cou de sa peau, j’aurais pu jurer que celle-ci aurait du être glaciale, mais cela me procura une étrange sensation mélangée de chaleur et d’inquiétude à son égard. J’écoutais sans faillir son petit discours à propos des humains, avec une seule envie, celle de lui poser une question à son sujet, mais j’attendrais, j’attendrais qu’il s’éloigne de moi. J’ai l’impression que quelque chose d’étrange se passe au creux de mon ventre, sans aucune certitude. Cela est totalement idiot, je ne le connais pas, mais le fait qu’il soit comme moi, que je sois autant perdue dans ce monde si étrange que je pensais banal au départ, influence beaucoup sur ce que je ressent en ce moment même. Ce n’est pas de l’amour, pas de l’amitié, rien de bien semblable, mais c’est étrange et cela m’emporte. Je me sentirais presque bizarre, si je ne savais pas ce qui se passait autour de moi. Je continue de le fixer, de le regarder s’éloigner de moi, tout en regrettant ce contact qui m’avait fait perdre la tête, si l’on peut dire cela de la sorte. De simples contacts, de l’amour, de l’amitié, tout ceci me manque vraiment, on ne me témoigne plus rien, on me regarde comme si j’étais un monstre avec ma peau pâle, j’ai l’air d’une morte sortie tout droit d’un cimetière. Et ma marque me fait souffrir, plus intérieurement que de l’extérieure, mais elle me consume peu à peu, prenant le contrôle sur moi, développant mes sens et mes atouts.

- Ils ne sont peut-être pas innocent… Mais ils ne m’ont rien fait… Et moi je…

les tuent sans pitié, je me délecte de leur mort, je m’abreuve de ce liquide carmin au goût si délicat qui les fuit désespérément après mon passage, qui coulent le long de leur corps, qui s’échappent pour les laisser sans vie dans une ruelle sombre, dans un endroit sordide, là ou personne ne se posera de questions à leur sujet. Je fais des ravages, je m’en veux. Je sais qu’il a raison, que l’humanité n’a rien d’un modèle d’innocence, ils tuent aussi, et non pas pour survivre mais juste pour la plaisir. Peut-être bien que ce sont eux les monstres et non nous. Cette idée me traverse l’esprit doucement et me fais réfléchir. Je n’avais jamais vu cela sous cet angle. Je m’étais toujours mise à la place du coupable qui ne mériterait que la sentence la plus lourde, à savoir : la mort. Et si possible dans d’atroces souffrances afin de comprendre ce que je faisais subir aux autres de mon vivant. Mais suis-je réellement vivante ? Je ne sais pas, Jules peut-être, mais Juliette est bien morte et enterrée. Tout le monde le pense… Ses parents également ! Ces deux êtres que je chérissais plus que tout au monde et qui désormais pleurait sur ma tombe alors que je n’étais même pas réellement morte. Je m’étais réincarnée. Oui, voila, on pouvait voir cela comme ça. On m’avait tuée, on avait tué Juliette, mais Jules avait naquit de ses cendres. Perdue dans mes pensées qui n’avaient désormais plus rien à voir avec le garçon qui semblait trop crispé à mon goût, après quelques instants de silence presque forcé, je reprenais la parole, de ma même voix trop douce et silencieuse.

- Est-ce que… Je… nous, enfin les vampires ne sont pas des animaux, tout comme les Humains à tes yeux ?

Je n’ai pas réellement saisi pourquoi il traitait les Humains comme de simples êtres inférieurs à lui, mais j’aimerais réellement le comprendre, j’ai envie de me comprendre moi-même par la même occasion, de savoir pourquoi je suis comme cela, que mes réactions se font plus rapide et que je deviens plus agile, plus endurante, sans le moindre entraînement. J’ai l’impression d’être victime d’une maladie étrange qui prend possession de mon âme et de mon corps sans pour autant m’éliminer pour l’instant. Mais peut-être que ce n’est pas plus mal, que ma vie ne pourra que s’épanouir d’avantage ? La vie de Juliette n’avait rien de palpitant, mais peut-être que la mienne respire la liberté et le non-respect des règles ? Tout est encore bien trop flou. Je ferme les paupières, tout en espérant vainement que je suis encore allongée dans mon lit à baldaquin, dans ma petite chambre parfaitement rangée, cette même chambre à laquelle j’avais dit au revoir, celle que mes parents avaient laissé intact comme un sanctuaire pour se souvenir de moi, celle-là qu’ils avaient finalement tout brûlé afin de tirer un trait sur le passé avant de déménager loin d’ici, loin de moi, loin de mes souvenirs. Ma mort faisait peut-être plus de mal que je ne l’aurais cru. J’ai toujours pensé que personne ne remarquerait la différence, que malgré le fait que j’étais une bonne élève, que j’avais de bons amis, on ne me regretterait pas, et on m’oublierait comme si de rien n’était. Mais non. J’avais tort. Et je le regrette. Je regrette de faire autant de mal à ceux que j’ai aimé. Mais c’est bien trop tard, je ne peux plus rien faire pour eux, je n’existe plus vraiment pour l’instant. Une nouvelle vie s’offre à moi, il faut que je l’accepte avec ses avantages et inconvénients, ce dont j’ai beaucoup de peine en ce moment même.

- Ca va passer ? J’oublierais tout ça ? Le mal que je fais ? Le monstre que je suis ? Et Juliette… ?

Ma voix reste tout aussi étouffée qu’auparavant, je m’attarde sur la fin de sa phrase, n’arrivant pas à chasser ses paroles de ma tête. Cela se passe toujours ainsi, toujours… J’ai envie d’oublier, j’ai envie qu’il ait raison, mais j’ai peur de devenir réellement un véritable monstre qui ne se souciera plus des vies humaines et qui pourrait même faire du mal à ceux que je connais encore près d’ici. Je ne veux pas oublier Juliette. Mais comment pourrait-il le comprendre ? Je me tais, je baisse les yeux, et je finis par remonter la manche de mon bras droit, tout en me griffant violement l’avant-bras de ma main libre. Le mal me fait oublier un peu, il m’apaise autant que la voix de l’inconnu. Je sais que c’est la seule chose qui me calme, me faire du mal, me dire que je mérite bien ce que je suis devenue m’est presque insupportable, je ne comprends pas ce que j’ai fait pour mériter cela. Mais… Ne devrais-je pas m’estimer heureuse ? Car je ne suis pas morte, une nouvelle vie à commencer pour moi… Et ce vampire dans la ruelle n’a pas réussit à m’achever entièrement, à me prendre assez de sang pour que je succombe totalement à la grande faucheuse. J’aimerais le remercier, mais je préfère le haïr. Je comprendrais, voila ce qu’il pense, que je comprendrais bien vite ce qu’il se passe ici. Mais à vrai dire, j’ai peur de comprendre, de croiser d’autres vampires et surtout de me balader à nouveau à côté d’humain dont l’odeur m’attire comme un aimant. Je ne pourrais sans doute pas résister à leur faire du mal, même en plein jour, même en pleine foule, mon instinct me refuse ce genre de calme. Il refuse de m’écouter et n’en fais qu’à sa tête, tout en me manipulant comme un pantin.

- Mais… je ne veux plus faire de mal ! Je ne veux pas me nourrir… Je veux juste me laisser mourir. Mais je ne peux pas plus le faire !

Je soupire presque imperceptiblement, je cherche une réponse dans ses yeux, les fixant des miens qui sont près à laisser couler mes larmes d’incompréhension sur mon visage. Je ne comprends pas pourquoi on dirait qu’il veut me faire du mal, les mots sont bien plus fort que ce que l’on croit, comment peut-il envisager que je rêve d’un carnage ? Peut-être bien qu’en certaine circonstance plus ou moins explicable je trouverais ça follement excitant. Mais là, là dans cette forêt à lutter contre moi-même, je veux juste me laisser mourir de faim, cette faim dévorante qui pourrait tout aussi bien me manger moi-même de l’intérieur. Je sèche une larme et laisse ma colère monter en moi. Au moins, je ne laisserais pas ma tristesse et mon incompréhension de tout ça prendre le dessus en me faisant éclater en sanglot qui n’aurait pas le moindre sens à ses yeux, j’en suis persuadée. Je respire un grand coup tout en ne cessant de le regarder. Il a deviné, deviné que j’étais une petite « nouvelle » un nouveau monstre « recruté » sans qu’on lui ait demandé la permission, j’hoche de la tête, pour dire qu’il avait touché juste. J’étais une vampire depuis si peu de temps, mais j’avais eu largement tout le loisir à tuer et à faire du mal, c’était étrange comme contexte. Et pour ce qui est de voir des semblables. J’évitais tout contact avec qui que ce soit, fréquentant les endroits peu fréquentables et me nourrissant de ceux qui m’approchaient. Jamais ne n’avait senti pareille présence à la sienne jusqu’à maintenant.

- Ca ne fait… Pas si longtemps que ça !

Il aurait du m’achever, mon créateur, c’était bien cela, il avait faim, et je ressentais exactement ce qu’il avait ressenti cette nuit là, je comprenais mieux pourquoi il avait agi comme cela, pourquoi il m’avait traqué et surtout la façon dont il avait pris plaisir à se cacher, à me poursuivre et a finalement me bondir dessus comme un félin sur sa proie. Je n’avais été qu’une vulgaire proie d’un jeu de chasse à l’homme. Désormais j’approuvais son geste, bien que j’aurais préféré qu’il en finisse avec moi. Peut-être avait-il été dérangé dans son festin et ne voulant pas être découvert il était parti. Cela, je ne le saurais jamais. Et d’ailleurs si je le retrouve je ne lui demanderais même pas, je me contenterais de le tuer, tout en profitant de le faire souffrir. Mon côté sadique ressort doucement de moi, s’offrant à la vue de tous, sortant au grand jour malgré la nuit environnante, je commence à avoir trop faim.

- Des animaux ?

Sa phrase choqua mon esprit, jamais je n’avais songé à contredire mon instinct et à me contenter de sang d’animaux, à vrai dire, je n’avais jamais songé à un substitut, mais il avait sans doute raison, c’était la meilleure chose à faire si l’on ne veut pas devenir de vulgaire tueur en série. Malgré mon temps de réaction à ce sujet, j’espère qu’il me répondra, qu’il continuera de me parler, qu’il restera là. Je dois bel et bien avoir l’air d’une petite fille perdue et en peine, mais ça m’est égal. Je soupire doucement, comme auparavant, je me contente de continuer de le regarder, j’ai envie de toucher sa peau, de frôler son corps, mais pourtant je ne bouge pas, je n’ai toujours pas esquissé un seul mouvement depuis que je me suis relevée, sauf lorsque j’avais remonté ma manche et commencer ce que l’on pourrait appeler ma pénitence, enfonçant mes ongles durs dans ma peau, laissant même échapper une légère traînée de ce fameux liquide pourpre.

- Il y en a vraiment partout ? Des gens comme nous ?

Jamais je n’aurais cru que les vampires se mêlaient si facilement à la population, je trouvais l’idée qu’ils se mélangent aux autres presque répugnante et pourtant c’était sans doute ce à quoi je serais contrainte en restant ici. Etait-ce une bonne idée ? L’avenir me le dirais, en espérant toutefois qu’il soit plus clément dans l’avenir que ce qu’il avait été jusque là avec moi.

- Est-ce que je peux resté ici ? Je… n’ai nulle part ou aller.

Comment prendra-t-il ma demande ? Bonne question. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre avec lui, mais je ne peux pas rester ici, seule dans cette forêt ou je risque à tout moment de tomber sur des gens qui auraient décidé de se balader, malgré le fait que j’ai prononcé rester ici, j’espère qu’il sera d’accord que je vienne avec lui. J’ai besoin de compagnie, d’une aide, même si il ne le ferait sans doute jamais sans bon cœur. Ca m’est égal. J’ai besoin de lui. Je ne veux pas rester seule dans cet endroit que je ne connais pas. J'ai peur, si peur de me mélanger aux autres, de voir des autres vampires que j'en ai la chair de poule. Je désserre peu à peu l'étreinte sur mon avant bras, jetant un léger et vague coup d'oeil à mes marques, puis je recommence tout en laissant passer le temps d'un dixième de seconde une grimace sur mon joli visage lisse. J'espère qu'il comprends vraiment, j'espère qu'il ne veut pas m'abandonner. Je ne le connais pas, mais je ne peux pas rester là.
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Sean L. Elwod
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Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. Empty
MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyVen 8 Aoû - 16:32

Oh quelle idiote ! Je grimace vaguement comme un enfant pour toute réponse. Grimace de lassitude et de dégoût à la fois. Je n’ai pas le courage de lui expliquer tout en détail et pourtant progressivement avec ses questions elle m’y pousse. Que faire d’autre que lui répondre ? J’aime éluder toutes les questions mais si je fais cela, je ne vois pas l’intérêt de rester là, hors je ne veux pas partir. Je soupire comme si elle m’agaçait sincèrement mais ce n’est pas le cas maintenant que je suis calme. Lassé oui, agacé non. Mon regard glisse vers le sol puis je ferme les yeux, me laissant gagné par l’immobilité feinte. Simple ersatz de la pétrification même. Je ne sais pas quoi lui répondre ni par où commencer et pendant ce temps une nouvelle question vient perturber ma réflexion complexe. Je glisse le bout de mes doigts dans mes poches, affichant une certaine nonchalance qui avait substitué ma tension. Je parvenais à réfléchir rapidement tout en lui prêtant une oreille attentive. Je cherchais quelque chose de clair et simple à la fois. J’avais l’impression de m’adresser à une enfant…Et à cause de cela j’éprouvais le besoin d’utiliser des phrases simples mais significatives. De plus je n’avais aucune envie de m’enfoncer dans de plus amples explications sinueuses et interminables. Si elle désirait de plus amples détails, elle allait devoir avoir de la patience et certainement rester avec moins pendant de longues heures. Elle défiait mon calme en s’infligeant volontairement des blessures. J’avais toujours éprouvé un mal fou à contenir ma rage contre ce genre de pratique. Il n’y a que les fous pour dire que la douleur les calme. C’est de la folie pure car la douleur physique ne peut pas éteindre le feu psychique qui vous ravage intérieurement. Je mordille ma langue pour ne faire aucun commentaire mais les mots me brûlent les lèvres. Je rouvre les yeux, la regardant d’un air accusateur puis je détourne la tête, me concentrant sur les nervures de l’écorce d’un arbre non loin de moi. Je les aperçois très nettement mais ce n’est qu’un bénéfice habituel, un effet secondaire d’une transformation. Plus le temps passe, plus mes sens se sont développés, m’assurant confort et quiétude. Quoi de plus appréciable lorsque l’on à conscience que l’on vivra éternellement ? Brusquement je retombai dans le passé et sans m’en rendre compte mes yeux s’étaient de nouveau fermés. Je revoyais tout. Tout sans exception. Ma mère que je n’avais jamais vraiment aimé, ce père absent ou inexistant de mon point de vue, Charlie, ce petit frère que j’appréciais énormément malgré le fait que j’avais toujours eu la sensation qu’il était surdoué. Il y aussi Kristen, que j’ai appris à aimer puis à haïr à la perfection, Wolfang qui me tient toujours compagnie même lorsque je préfère être seul, Masen , Angel…Le passé se mêle au présent. Je ne comprends pas toujours tout. Des souvenirs douloureux remontent pourtant. Surtout cet accident atroce à l’aéroport. J’aurai du mourir, j’aurai du et aujourd’hui je suis toujours là sur mes deux pieds. Cette fille me rappelle exactement ce moment de ma vie. Pourquoi ? Parce que j’étais agar, j’étais désorienté et sans repère. Je n’avais plus conscience du danger et je peinai à me souvenir de choses simples et vitales. Je n’avais pas vraiment peur. Non. J’étais juste là au milieu de cette catastrophe sans savoir en sortir. Sans aide j’y serai resté, je serai mort. Mort, j’aurai du l’être. Un hoquet franchit mes lèvres lorsque je rouvre les yeux comme si manquait de m’étouffer. L’espace de quelques secondes je sais que la peur traversa mon regard d’ordinaire neutre. Je la regarde. Elle est toujours là, Dieu soit loué même si je ne crois pas à ce genre de foutaise. Je ne sais pas combien de temps j’ai perdu connaissance en quelque sorte.

« Excuse moi…Je vais prendre dans l’ordre ce que tu as dit. Les vampires ne sont pas des animaux pour une bonne et simple raison. Ce que je vais dire ne te concerne peut-être pas mais tout est question d’ancienneté, de temps d’adaptation. Nous sommes maître de la plupart de nos sentiments et nous ne redoutons que très peu de chose si ce n’est rien. La mort ne nous effraie pas puisque nous sommes immortels, nous n’haïssons pas la faiblesse comme les Humains mais nous ne portons pas ces derniers dans nos cœurs. Ils sont imbus d’eux même de façon irraisonnable. Ils n’ont pas de quoi se vanter. Et pourtant ils ne se privent pas ! Un Humain tue pour de l’argent, pour de l’amour ou je ne sais quelle niaiserie ; un vampire tue pour se nourrir, il est mût par la soif ce qui est déjà plus naturelle bien que nous éprouvons du plaisir à tuer pour la plupart d’entre nous. Tu n’oublieras pas vraiment tout ça mais tu vas sans aucun doute apprendre à le voir différemment, à ne plus voir tout ça comme une tâche obscur et sanguinolente mais comme quelque chose de naturel. Tu n’oubliera pas non plus ta vie d’avant mais tu ne la regretteras plus. Tu te rendras compte que c’est un mal pour un bien. Tu n’es pas un monstre. Tu n’es pas objective c’est tout. Les humains ont commencé à tuer leur planète avant même que nous ne décidions nous même de sortir de l’ombre. L’être humain tue des milliers d’animaux tous les jours dans le monde entier en leur infligeait d’atroces douleurs sans même s’en soucier. Il les vide de leur sang alors qu’ils ne sont pas morts. N’est ce pas être un monstre aussi ? Maintenant, les choses changent. Tu ne mange plus une vache mais un homme mais explique moi la réelle différence ? Je ne suis pas un ardent défenseur des droits animaliers mais il faut avouer que l’humain est un monstre juste parce qu’il se croit supérieur.
» Tu ne veux pas te nourrir ? Tout à ton aise mais je suis navré de t’apprendre que tu ne mourras pas ! Tu tues à petit feu ton humanité comme une idiote qui consumerait ses dernières forces pour crier qu’elle a toujours préféré son meilleur ami que son petit ami alors qu’elle est en train d’agoniser. Métaphore glauque pour juste que tu saches combien il est inutile de se priver. Tu ronges ton frein et tue ta conscience progressivement. Quand tu n’en auras plus, il ne restera que des instincts sauvages que tu ne soupçonnes même pas. Alors tu devras infernale. Tu tuera tous les êtres humains que tu verras sans même forcément te nourrir de leur sang. Ce sera une vengeance d’une certaine manière. Le seul moyen de recouvrir à la paix sera de t’enfermer quelque part où ta force surhumaine ne pourra pas te sauver mais cet endroit n’existe pas. Là alors tu sera un monstre. Est-ce véritable ce que tu désires ? Devenir incontrôlable et sauvage comme un animal en furie ? »


Au cours de ces paroles ma voix était devenue plus dure. Je ne voulais pas qu’elle cesse bêtement de manger et s’il le fallait, j’emploierai la force contre son gré. Elle est de la nouvelle génération et à en croire ce que je pouvais observer, sa transformation ne remontait pas à si longtemps que ça et par conséquent, j’avais bien plus de force qu’elle. Je ne devrais pas être mauvais en lutte…Cette pensée m’amusa très allègrement mais je fis de mon mieux pour ne rien laisser paraître. Oui, s’il le fallait, je lui ferais boire du sang de force, qu’elle le veuille ou non. Je marquai une courte pause pour la laisser s’imprégner de mes mots. Pour appuyer mes paroles, je revins vers elle ; seulement cette fois-ci mes intentions étaient très légèrement modifiées. Je saisis ses poignets et l’obligeai à cesser cette autocorrection. Si elle tente de se défaire, il me suffira de resserrer mon étreinte sur son poignet jusqu’à ce que ses os se brisent dans un son à faire grimacer un mort. Pour l’instant j’étais loin de la torture, me contentant te la tenir avec une certaine douceur. Rien de tout cela ne laissait présager la violence dont j’étais capable. N’ayant rien d’autre à faire, je la regardais de nouveau dans les yeux, cherchant à lire ses pensées.

« Je te dégoûte pour les animaux ? Pourtant quand tu étais humaine tu en mangeais bien non ? Le goût du sang est le même que celui des humains mais les proies sont plus petites, il en faut plus. Tu traques de la même façon, rien ne change véritablement mais chacun ses préférences après tout. Pour répondre à ta question, oui il y a beaucoup de gens comme nous. Beaucoup à Luton en vérité car dans un si petit village, il a suffit d’un affamé pour transformer une bonne poignée d’humain. Il y en a que tu ne démasqueras pas car ils ont gardés beaucoup de caractéristiques humaines mais certains préfèrent se tenir par petits groupes un peu plus à l’écart. Eux, ce sont des vampires. La plupart du temps nous supportons l’odeur des humains mais cela vient les années de persévérance et de volonté…Je ne veux pas que tu restes. Du moins pas ici toute seule. Hors de question. Je te garde avec moi à moins que tu y voiles un quelconque inconvénient ? Comme tu es là, tu ne sais pas grand-chose et les erreurs arrivent plus vites qu’on ne le pense… »
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyVen 8 Aoû - 19:33

Je l’observais, je le faisais de la même manière depuis qu’il était apparu dans cette petite clairière ou j’avais décidé contre ma volonté de m’arrêter pour souffler, pour crier, et surtout prendre du recul par rapport à ce que j’avais vécu jusque là. Mais c’était impossible, impossible de faire ce que je voulais. Heureusement, ce n’était pas si grave que ça. Le fait qu’il soit là, qu’il soit arrivé comme cela ici m’aidait déjà, sa façon qu’il avait d’expliquer était sans doute froide, dure, j’avais l’impression qu’il m’en voulait, que j’avais interrompu ce qu’il faisait, mais il ne semblait pas prêt à me laisser toute seule apparemment. Je le regardais, lui qui semblait presque déconnecté de la réalité pendant quelques minutes. Je faillis lâcher un cri, mais je me retins juste à temps. J’avais peur de le perdre à cet instant présent. La seule personne qui m’avait approché sans avoir peur, et surtout qui en connaissait plus sur moi que je n’en saurais jamais. Tout cela à cause de cette fichue transformation qui m’avait changée de fond en comble. Il me demanda de l’excuser, je fronçais les sourcils, cherchant à comprendre la raison et j’hochais en simple réponse, puis je me concentrais sur ce qu’il avait à dire, toute mon attention se portait sur ses lèvres que je regardais bouger à chaque fois qu’une syllabe en sortait. Sa voix et froide, dure, et tout à fait dénué de chaleur qui caractérise sans doute les humains, mais pourtant, je ne me sens même pas mal, au contraire, je me sens de mieux en mieux. Chaque mot, chaque phrase remet en question tout ce en quoi je croyais jusque là, mais c’est rassurant de voir à quel point j’avais tort et à quel point je me trompais sur mon compte autant que sur les Humains. C’est vrai que sous cet angle, nous ne sommes pas des monstres, nous valons bien mieux qu’eux, malgré le fait que je prends un plaisir fou, proche de l’extase à sentir la vie glisser sur mes lèvres, à déguster ce liquide d’une telle délicatesse, à le sentir couler dans ma gorge. C’est normal ? Oui, c’est normal… Il doit avoir raison, il a même raison sur toute la ligne. Peut-être que lorsque j’aurais appris à me maîtriser, à comprendre, et que j’aurais plus d’ancienneté, je verrais tout cela différemment, peut-être même que je pourrais côtoyer les humains desquelles j’ai été si proche pendant dix-huit longues années, quand j’en faisais encore partie, avant que je ne meurs pour mieux revivre. Oui la transformation c’était ça… Une ressurection ! Un nouveau départ. A cette pensée un léger sourire glissa sur mes lèvres, puis disparut tout aussi vite. Mon regard se baladait sur le jeune homme, insistant sur ses lèvres que j’appréciais étrangement voir s’activer et parler. J’ouvrais la bouche pour répliquer quelque chose, mais je la refermais bien vite, surprise par les paroles qui suivaient. Un léger cri de surprise franchit mes lèvres sans que je l’y aie invité. Tuer mon humanité ? C’était cela ma solution miracle ? Ce que j’essayais de faire depuis le début ? Un vent de culpabilité souffla en moi, nouant un nœud au creux de mon estomac. Je pensais que je m’en sortirais en essayant de me priver, jamais je n’aurais pu imaginer une telle horreur, que je deviendrais un véritable monstre en arrêtant le sang. Peut-être comme un drogué qui devient incontrôlable si on le prive de la substance qui le fait planer en créant une sensation de manque intense, de tremblements et ce genre de choses toujours peu agréable à ressentir. Enfin, je ne sais pas, et je ne suis même pas sûre de vouloir vivre cela. Non, je préfère l’écouter et faire ce qu’il me dit, il faut que je me nourrisse, que ce soit du sang humain ou animal. Jamais, au grand jamais, je ne voudrais devenir ce dont j’ai le plus horreur : Un monstre qui ne saurait se contrôler et qui tuerait pour le plaisir et non pas par nécessité. Même si en ce moment je prends un plaisir sordide en regardant des gens mourir, au moins je les « mange » par la suite. En tout cas, cette révélation m’a fait l’effet d’un électrochoc, et cela n’est en rien exagéré. Je me sens mal, j’ai honte, je rougis légèrement de ce fait, j’ai vraiment été idiote de croire que me priver de nourriture m’aiderait à mourir. Tout comme lorsqu’une anorexique pense que de se priver de nourriture l’a rendra belle alors qu’elle fini décharné et squelettique. C’est tout à fait idiot, comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Ce ne pouvait pas décemment être la bonne solution. Et l’apprendre de la sorte me laissait tout choquée. Surtout de ma stupidité, je devais bien l’avouer. Les joues légèrement rosées, j’essayais de battre ma honte pour reprendre une couleur plus ou moins normale, avant qu’il ne le remarque. Mais quand il me prit les poignets, le contact de sa peau contre la mienne me fit redevenir livide. Je ne pouvais pas aimé un contact de la sorte. Et d’ailleurs je m’étonnais de voir à quel point je restais tranquille ainsi placée, jetant un bref regard à mon avant-bras sanguinolents. Je ne comprenais pas pourquoi il avait fait cela. Peut-être ne supportait-il pas les châtiments comme je me les infligeais régulièrement. Mais je ne pouvais pas arrêter pour autant. J’essayais de me défaire de son étreinte, voulant recouvrer ma liberté, mais il n’était pas prêt de me lâcher… Irait-il jusqu’à me briser les os ? J’avais envie de le savoir, mais en même temps quelque chose m’en empêchait, quelque chose que je fis taire en secouant presque imperceptiblement la tête, continuant toujours de desserrer son étreinte qu’il exerçait sur mes frêles poignets. Il était bien plus fort, bien plus expérimenté et bien plus âgé que moi. C’était l’évidence même. Et pourtant je n’avais pas envie de me plier à ces quatre volontés. Peu à peu je me sentais changer, autant ma façon de penser que ma façon d’agir, je lui laissais prendre le dessus comme si c’était simplement le moment… J’essayais toujours de me débattre plus violemment jusqu’à ce qu’il reprenne la parole !

J’eus l’impression que mes poignets craquèrent, qu’une douleur fulgurante me traversa, mais je ne sais pas trop si c’était mes émotions changeantes qui me faisaient cet effet, ou si c’était réellement le cas. Quelques flashes me revenaient encore et encore, des flashes sanglants, cette fois de moi… Moi penchée sur un jeune homme encore bien vivant qui hurlait. Et je me contentais de rire comme les méchants dans les dessins animés. Des images à faire pâlir n’importe qui, et qui témoignait de la cruauté dont je pouvais faire preuve. Mais là n’était pas la question. Ce n’était pas le moment de pleurer sur les morts que j’avais engendré. Maintenant j’étais là, à Luton apparemment, à parler avec un vampire bien plus aguerri que moi qui pourrait sans doute m’apprendre une foule de choses intéressantes. Si toutefois il en avait envie. Il continua de parler, et sa réplique me fit sursauter. Je voulais rester ici, dans ce petit village, mais je ne m’étais pas attendue à ce qu’il décide de me prendre « sous son aile » sans doute avait-il peur que je fasse un carnage en plein jour parmi les humains. Ce qui aurait été plus que probable.

- D’accord…

C’est tout ce que je réussis à prononcer, son discours me faisait réfléchir et je n’arrivais de ce fait pas à garder les idées claires bien longtemps. Jamais encore je n’avais gardé mon sang froid en présence d’humain, et justement je craignais de ne pas pouvoir me tenir en compagnie de ceux-ci. Leur odeur était alléchante, encore plus qu’une bonne glace au caramel, comme celles que Juliette mangeait devant des séries à l’eau de rose lorsqu’elle déprimait. Je suis bien au dessus de ça maintenant. Et il faut que je me mette dans la tête que tout a changé et surtout que j’ai changé. Je ne suis plus la même et je ne peux pas garder les même habitudes. Même le fait que je reste avec des vampires signifiaient que je devais changer le petit mode de vie qui régissait la mienne depuis que j’étais seule, désespérément seule à faire tout ce qui me passait par la tête mais surtout à me nourrir et à me punir par la suite. En communauté les règles n’étaient plus les même. Et je devrais m’y plier comme je le faisais quand j’étais humaine.


- Mais… je ne peux pas… je ne supporte pas leur présence ! Enfin… je n’arrive pas à rester calme ! Peut-être plus par une gourmandise punissable que par véritable faim.

Baissant le regard je lui expliquais ma situation, j’espérais qu’il comprendrais ce que j’endurais. Mais après tout si je restais avec lui je serais en quelque sorte « à sa charge » ou du moins il devrait faire en sorte que je ne me laisse pas « mourir » en cessant de m’alimenter et que je ne fasse pas un carnage sans les moindres raisons dans la petite ville. Ce serait dommage ! Je soupirais gardant le regard sur le sol, mes poignets étaient des plus douloureux, peut-être que je rêvais de cette douleur, mais ce n’était pas le moment d’y penser. J’allais être une charge pour lui… C’est ma seule véritable conviction du moment. Je me demandais pourquoi il avait dit cela, pourquoi il cherchait à m’aider, et pourquoi il agissait comme ça envers moi, une jeune vampire dont il ne connaissait même pas le nom. Peut-être bien que les vampires ont plus de compassion pour leurs semblables que les humains eux-mêmes qui les laissent crever dans des déserts alors que les autres vivent dans des palais en or massif. Je ne sais pas trop, je ne sais plus. Moi-même je ne jetais pas un regard aux personnes en difficultés avant. Alors comment pourrais-je le comprendre maintenant ?

- Ne… Vais-je pas devenir un poids pour toi ?

C’était une situation délicate pour moi, je nageais dans l’incompréhension comme on plonge dans une piscine de mélasse, je m’enfonçais au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient et pourtant je ne manquais pas encore d’air, j’étais bien consciente de ce qu’il se passait et je ne perdais pas le nord. Je me demande si je ne vais pas le gêner véritablement, je me demande même si il a les même « besoin et exigence » que les garçons dit « normaux » ou simplement Humains. Je m’interroge silencieusement sur son mode de vie, tout en me demandant si il fréquente quelqu’un et que je ne vais pas entraver ses liens avec les autres. Je ne sais pas trop encore, mais je ne veux pas le quitter, je suis trop vulnérable.


Dernière édition par Jules Kitty le Sam 9 Aoû - 12:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptySam 9 Aoû - 12:07

Est-elle sotte ou bien elle sous-estime ma volonté ? Je ne sais pas mais elle tente bêtement de se libérer de mon emprise. Chose inutile. J’ai faim. Je suis passablement lassé. Je lui en veux de se faire du mal et cela fait bien plus longtemps qu’elle que je suis un vampire. Tout ça s’accorde, forme un ensemble et c’est aussi pour toutes ces raisons que je ne la relâche pas, bien au contraire. Je n’éprouverais aucun remords à lui briser les os. Qu’elle se débatte si cela lui fait plaisir. Pour ma part ça ne me fait pas grand effet. Je soupire un instant et je sais les os se rompre tout en même temps que je parle. Cela ne me fait pas taire, je m’en fiche. Elle l’avait cherché. Elle ne gémit pas, j’en suis satisfait et pour l’en remercier, je desserre légèrement mes doigts sans lui rendre son entière liberté. Je n’ai jamais vraiment su pourquoi je ne supportais pas la scarification. Cela a toujours éveillé en moi un vent de rage et même de violence inexplicables. Je sais que cela a un rapport avec mon passé, lorsque j’étais humain mais tout cela est vaguement flou. A ce jour, je suis capable de tout pour qu’une personne cesse ses autocorrections. Avec cette fille, la première étape a été de lui briser les poignets mais si par malheur elle venait à recommencer, je ne crains que je ne sois plus sévère. Je n’ai pas de limite et lorsque je cherche à m’en imposer, je ne suis pas capable de les respects et cela, depuis toujours. Le calme reprenait une place en moi alors que le silence s’installait vaguement puis de nouveau sa voix me perturba. Exaspérante. Elle était exaspérante et pourtant j’étais toujours là devant elle à la tenir avec fermeté. J’étais toujours là à l’écouter et à lui répondre. Quel imbécile. Je perdais mon temps, du moins c’est l’impression qu’elle me donnait. Evidemment qu’elle ne supportait pas de rester avec eux. Elle était de la nouvelle génération et puis sa transformation n’était pas vieille. Quoi de plus naturel que ses instincts soient plus fort que sa volonté ? D’ici quelques temps elle saurait les supporter avec aisance mais pas pour le moment. C’était normal mais je ne parvenais pas à lui faire entendre. Je me mis à fixer le sol à ma droite en gardant le silence. Je lui expliquerai plus tard. Quand je n’aurai plus faim et que j’aurai suffisamment de patience. Donc ce n’allait pas être maintenant, loin de là… Une nouvelle question. Cette fois-ci je réagis en me redressant brusquement, plongeant de nouveau mon regard dans le sien. Elle ? Etre un poids ? Non mais elle allait vite le devenir si elle cherchait trop à s’occuper de mon propre confort. Qu’elle s’occupe d’elle, je m’occuperait de moi tout en l’aidant mais pas l’inverse. Je n’aime pas vraiment que l’on se préoccupe de minime détails surtout lorsque je fais l’effort de tendre la main à quelqu’un. Je sourcille puis hausse les épaules. Elle a tort.

« Tu vas devenir un poids si tu cherches trop à t’occuper de mes affaires. Je sais ce que je fais, si tu ne veux pas de mon aide je te laisse ici, ca ne me pose pas de problème mais si tu acceptes, ne te fais pas de soucis pour ça. Si je te propose de rester avec moi c’est que cela ne me pose pas de problème et tant que tu ne culpabilises pas ou je ne sais pas quoi, tout ira très bien…Tu sens tes poignets ? N’étant plus humaine, tu guérira vite…D’ici une petite semaine tu n’aura plus rien. J’espère que tu as compris à quoi t’en tenir… »

Je la relâchai pour de bon tout en la surveillant. Je ne souhaitais pas qu’elle recommence et pourtant je doutais qu’elle s’arrête si docilement de se faire du mal. Je patientai encore un moment dans le silence puis la poussa vers le cœur plus profond de la forêt. Elle était bien gentille avec toutes ses questions mais cela m’arrangerait si en même temps je pouvais traquer. J’étais prêt à l’écouter à partir du principe où elle me suivait. Le froid ne m’atteignait plus depuis longtemps ce qui était un point fort en hiver. Je pouvais chasser jour et nuit sans devoir faire une pause au coin d’un feu pour me réchauffer un minimum. Je lui jetai un regard furtif. En dehors du fait qu’elle m’agaçait en se faisant du mal, elle éveillait ma compassion. Etre ainsi perdu sans repère est quelque chose d’effrayant et triste à la fois. Non pas la compagnie manque vraiment mais c’est surtout que nous ne parvenons pas toujours à combler nous même nos questions or tout être vivant à besoin de réponses à ses questions pour se sentir plus à l’aise dans un coin inconnu.

« Je suis désolé si je suis …peu avenant. Je n’aime pas être interrompu pendant ma chasse…Tu es tombée au mauvais moment mais ce n’est pas de ta faute. Tu as faim ? »
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptySam 9 Aoû - 12:53

Etrange première fois pour se briser les os, mais c’est bien ce qu’il se passa, les yeux dans le vague je me débattais comme je pouvais tout en l’écoutant jusqu’à ce que ce bruit sonore se fasse entendre, une vive douleur me traversa, m’arracha le cœur, mais je savais que je le méritais, et sans le savoir il m’aidait lui-même à me punir, le choc ne me fit même pas réellement réagir, j’attendais simplement qu’il ait finis son petit discours ou alors le bon moment pour recommencer mon petit jeu qui m’avait pour l’instant servi à me faire casser les deux poignets en même temps ! Et le plus bizarre était que ma douleur avait tout de supportable, je m’étais toujours imaginée que le jour ou cela arriverait je serais en train d’agoniser, mais en fait non… Mes stéréotypes sur cela, ainsi que sur ma résistance s’effondraient totalement en à peine quelques minutes. Depuis ma transformation tout ce en quoi je croyais changeait progressivement. Autant dire que c’est assez déroutant de ne plus savoir quoi penser. J’écoutais sa voix qui me tenait éveillée, comme sur une poutre juste en dessus de ma bassine de cauchemard dans laquelle je pouvais dégringoler à tout moment, je n’avais vraiment pas envie de devenir un boulet qu’il serait forcé de traîner, je fus tentée pendant un instant de lui dire de me laisser tranquille et de s’occuper de ses affaires, que j’étais bien assez grande pour me débrouiller. Mais une petite voix au fond de moi criait que ce n’était pas vrai, que j’étais bien trop fière pour ce que j’étais, mais que maintenant la situation avait bien changé et que je n’étais pas capable de m’assumer seule. Avait-elle raison ? A regret, j’avouerais que oui ! J’acquiesçais d’un hochement de tête pour lui dire que j’avais compris et surtout que je lui promettais silencieusement de ne pas me mêler de ses affaires, j’allais être bien assez occupée avec moi-même qui n’étais pas plus renseignée qu’un nouveau-né à propos de la vie que j’allais mener. Retour à la case départ, mais le pire était sans doute que je n’avais même pas eu le droit de passer par la case « START » pour tout réapprendre depuis le début. Non, je m’étais fait lâchée dans la jungle, seule et désarmée d’esprit, car les armes je les connaissais désormais, celle qui me permettaient de me nourrir et par la même occasion de survivre : mes nouveaux sens et ce que j’avais acquis grâce à mon créateur, ainsi que mes canines, d’ailleurs j’étais très étonnée du fait qu’elles ne ressemblaient en rien aux longues dents des vampires dans les film ou les légendes. Au contraire, elles ne semblaient même pas assez puissantes pour perforer la peau. Alors que la vérité était tout autre. Mais ma surprise n’était pas encore terminée. Maintenant qu’il commençait à parler de mes poignets tout en relâchant la pression qu’il exerçait, je fus la première choquée par la nouvelle, choquée certes mais en bien. Il suffirait d’une semaine pour que tout se répare tout seul ? Je n’étais pas sûre de vouloir oublier cette nuit et les traces qu’il me laissait aussi facilement, mais je n’avais malheureusement pas le choix. Est-ce que j’avais vraiment compris à quoi m’en tenir ? Je lui souris légèrement pour lui montrer que oui, mais au fond je n’en pensais pas un mot, prête à recommencer dès qu’il tournerait le dos, dès que je serais seule. C’est un échappatoire comme un autre pour se libérer et aller mieux, je ne voyais pas ce qu’il avait contre cela. Depuis la nuit des temps les hommes se battent et les femmes se tailladent. C’était presque entré dans l’ordre des choses, alors pourquoi le bousculer ? Cependant je ne dis rien, me contentant de marcher en direction d’où il me poussait. Avait-il envie de continuer sa chasse ? C’était compréhensible, moi, quand on m’interrompais je devenais presque encore plus dangereuse de là à essayer d’en finir avec l’individu qui s’était interposé sur mon chemin. Mais là, c’était bien différent, il aurait sans doute pu me tuer, il était bien plus fort que moi, mais est-ce qu’on peut tuer un vampire ? Cette nouvelle question me trottait dans la tête. Certes nous étions immortels, mais il devait bien exister quelque chose qui pourrait mettre notre longue vie en péril ? Me promettant de lui poser la question un peu plus tard, ou quand l’occasion se présenterait, ou lorsque je n’arriverais plus à retenir mes paroles, je continuais de marcher, tout en le suivant. Je secouais mes poignets douloureux dans un nouveau craquement qui m’arracha une grimace, mais aucun son ne sortit de mes lèvres ouvertes !

Est-ce que j’avais faim ? Question idiote, oui comme toutes les nuits je mourrais de faim, enfin façon de parler, je ne pouvais même pas passer plus d’un jour et demi sans me laisser totalement aller à mes instincts. Mais comme il me l’avait fait comprendre, il ne fallait absolument pas que je me prive. Malgré le fait qu’il fallait que j’accepte mon nouvel état vampirique, je n’avais pas envie de tuer le reste de mon humanité. J’étais peut-être une bête sanglante, mais je ne voulais pas devenir un véritable monstre. Je ne tuais que pour me nourrir, c’est excusable, c’est banal, c’est même presque rare sur une terre comme la nôtre. Ici ou les hommes tuent bien plus pour le plaisir de décimer des races plutôt que pour la nécessité. C’est à regretter les indiens qui ne chassaient que le nombre de bisons dont ils avaient besoin pour survivre et manger, sans toucher aux femelles enceintes et ce genre d’attentions qu’ils témoignaient sans faille à la nature qui les logeaient.


- Je comprends… Et oui… Très faim même.

Je répondais à ses deux questions en même temps, même si la première n’en était pas vraiment une. Je comprenais parfaitement le fait qu’il soit peu avenant à mon égard, mais pourtant ce qu’il avait décidé de faire pour moi réchauffait mon cœur sanguinolent… Je n’étais plus seule désormais, je n’aurais plus à combattre mes instincts sans raison, et j’apprendrais à me tenir en société. Cela comportait beaucoup d’avantages de l’avoir rencontré, même si j’avais interrompu sa chasse, j’avais surtout eu de la chance qu’il ne réagisse pas plus violemment. Même si cela ne m’aurait pas étonnée… A vrai dire je comprenais beaucoup mieux la violence que la compassion, cette violence dont je faisais preuve contre des innocents qui ne l’étaient en fait pas forcément. Ce n’était pas une vengeance, mais un repas, au moins, savoir cela apaisait le mal-être qui s’installait en moi, moi qui pensais être un monstre, alors que j’apprenais à l’instant qu’en fait j’étais plus que normal pour une vampire. La banalité ne me faisait pas peur ! C’était un bon point de départ, je préférais me fondre dans la masse plutôt que de me faire remarquer, toute ma vie j’avais été invisible, et même si maintenant j’étais différente d’avant, je préférais m’avancer en terrain connu. Etait-ce réellement une bonne idée ? Je ne pense pas, mais je n’avais pas le choix.

Je le suivais, étonnée du bruit quasi-inexistant que je provoquais sur mon passage. J’étais discrète, même plus que discrète, silencieuse, aussi silencieuse qu’un fantôme qui flotte en dessus du sol. Peut-être pas encore autant que lui, d’ailleurs, je ne lui arrivais pas à la cheville, mais je remarquais peu à peu les « améliorations » qui s’effectuait sur moi, même si cela ne faisait qu’un mois, voire deux que j’étais ainsi. Mon regard se baladait au sol, puis dans les arbres, cherchant des yeux une quelconque proie que je pourrais essayer d’avoir. Je n’avais jamais chassé d’animaux de ma vie, mais ce qu’il avait dit n’était pas idiot. En étant humaine j’avais mangé plus d’animaux qu’il n’en faut, alors pourquoi ne pourrais-je pas le faire encore maintenant même si mon mode de nourriture n’était plus vraiment le même ? Mon estomac se tordait doucement, me donnant un léger mal, je passais une main dessus, tout en grimaçant à nouveau. Je n’étais même pas capable de me servir correctement de mes deux mains, tout cela à cause de ma stupidité, de mon envie de gagner un « match » contre lui. Mais j’avais perdu et mon prix de consolation avait été deux poignets brisés. Heureusement que je n’étais plus humaine, surtout si j’avais du aller à l’hôpital, je n’osais pas imaginer la tête des médecins qui auraient appeler sans autre l’assistante sociale pour une enfant battue et en difficulté. Cela aurait été loin d’être un beau spectacle. Surtout pour justifier ce « banal » petit accident. Mais tout ceci serait désormais loin de moi. Je n’aurais peut-être même plus besoin d’aller chez le médecin ! Cela sonnait comme une libération, je détestais allez chez ses gens qui vous ausculte et vous regarde bizarrement.


- Ca fait longtemps… Que tu es… Comme ça ?

Je parlais doucement, j’avais peur de l’agacer, d’ailleurs, je n’avais pas l’impression que ma présente le ravissait, mais bon, je n’avais pas d’autre choix si je voulais rester ici et ne pas finir en un monstre qui me tuerait intérieurement et cette fois pour de bon. Je respirais doucement, essayant de garder mon calme dans cette situation qui ne me paraissait même pas réelle. Je fermais les yeux quelques secondes avant de les rouvrir et de le regarder, mon cœur fit un bond dans ma poitrine sans que je sache pourquoi, mais je préférais oublier tout cela. J’avais presque l’impression de trouver un frère, moi qui avait toujours été fille unique, cela me faisait une sensation bien étrange. Mais ce n'était pas le moment de penser à cela, j'attendais une réponse concrète, espérant qu'il serait d'accord de me dire depuis combien de temps il vivait et par conséquent depuis quand il était un vampire.
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptySam 9 Aoû - 18:08

A certains instants je faisais entière abstraction de la présence de cette fille. Je ne connaissais même pas son prénom mais cela ne me gênait pas réellement. Chacun de mes pas m’enfonçait un peu plus dans la boue qui auparavant était un sentier forestier. Le bruit de succion que provoquaient chacun de mes pas était désagréable mais je n’y prêtais qu’une oreille distraite. Les sens aux aguets, j’humais l’odeur de cette terre entre l’état liquide et l’état solide. Une fois de plus le sol avait été lavé par les pluies torrentielles mais les méfaits de l’Homme n’étaient pas lavés pour autant et l’état désolant de cette forêt en est la pure preuve. Cela en est une parmi tant d’autre. La complainte des arbres m’attristait. Ils grincent, craquent, et geignent sans trêve mêlant en moi culpabilité et tristesse pour donner naissance à un sentiment mélancolique et indéfinissable. Redressant ma tête qui me semblait lourde d’amertume, j’aperçu au loin un tronc couché en travers de mon chemin tel un corps sans vie, un cadavre creux, une âme qui s’en est allé pour trouver la paix. Je m’arrête. Mon regard fixe un point dans la nébuleuse et je me rends compte, je vois, cette proie très loin. Je me concentrais lorsque j’entendis la question de « mon invitée ». Je fus déstabilisé comme si auparavant je m’étais trouvé sur le rebord d’un muret et que brusquement quelqu’un venu derrière m’aurait précipité en contre bas. Je tournai la tête vers elle comme si sa question n’avait aucun sens pour moi. J’ouvris la bouche mais ne dit rien. Mes sourcils s’arquèrent sous l’effet de la surprise puis je repris contenance, haussant doucement les épaules. C’était la deuxième fois que j’étais interrompu dans ma chasse mais cette fois ci je n’éprouvais aucune rancune. Mes épaules se soulevèrent puis retombèrent doucement. Cela fait longtemps. Très longtemps. Je devais réfléchir plus amplement à la question, éveiller de vieux souvenir pour enfin trouver quelques dates importantes de ma vie d’humain. J’avais du mal, c’était particulièrement vieux mais en forçant, j’y parvins. Le 11 septembre 1950. David Case. Cette étiquette fut collée sur mon front dès ma naissance, ou plutôt, sur le bracelet dont on munit les nouveau-nés à la maternité. Les bébés sont tous laids. C’est une de mes convictions que je tiens depuis mon plus jeune âge. Je le pense sincèrement donc, certainement que je l’étais, moi aussi, laid. Très certainement.
Tout était déjà prévu. Ma vie allait être un enfer. Le 11 septembre…51 ans plus tard, les Etat Unis furent victimes d’un quadruple attentat qui désarçonna les autorités. 1950. Première apparition d’Internet. N’est ce pas la porte de tous les dangers ? Ma vie était tracée. Pas besoin d’être diplômé de Harvard pour le voir, c’était écrit noir sur blanc, écrit sur mon front. Un frisson parcourt mon échine alors je monte sur le tronc d’arbre couché au sol. J’ai donc cinquante huit ans ? Je ne suis pas vieux comparé à la moyenne. Je suis même jeune et Elle, elle est un nouveau né mais en âge humain, je suis vieux pour eux...mais pas d’apparence ! Je me retourne vers elle et m’assied sur le tronc, oubliant ma faim quelques instants.

« Je suis né dans les années cinquante. J’ai été mordu à l’âge de dix-neuf ans, donc en 1969. Donc cela fait déjà un certain temps que je suis ainsi mais par rapport à d’autre, je ne suis qu’un jeune vampire. Certains ont plusieurs centaine d’année…Allez viens. J’ai faim aussi. »

Je me suis relevé comme si de rien n’était et j’ai recommencé à marcher, me glissant entre les arbres et les buissons sans difficultés. J’aime traquer. La chasse m’enivre et mes instincts prennent possession de mon corps sans que je puisse m’y opposé. Tout bruit attire mon attention et parfois une brise fraîche vient caresser mon visage. Alors je m’arrête et ferme les yeux pour en profiter. C’est si agréable de savoir qu’aucune contrainte ne pèse sur nos épaules mais que nous pouvons en donnez aux autres. C’est exaltant et vivifiant. Je marchai sans émettre le moindre bruit, ayant appris à chasser dans le plus grands des Silences. J’aime ce silence. Il effraie les Humains car pour eux il représente la Mort mais pour moi, c’est en quelque sorte mon repos d’une longue journée éreintante passé avec ces imbéciles. Je ne peux pas vraiment dormir, j’y arrive de moins en moins mais les Vampires n’ont pas besoin de dormir. Si je continuais de le faire c’était uniquement pour passer le temps qui avant me paraissait trop long mais les choses ont évolués. J’aime la nuit. Je profite que personne ne soit dehors pour me promener, errer pendant des heures et prendre en chasse quelques insouciants sans pour autant les tuer à chaque fois. J’aime terroriser mes victimes, sentir leur peau frémir lorsque je les frôle doucement, voir leur corps trembler, leurs jambes se dérober sous le poids de leur masse. J’aime lire la terreur dans leurs yeux et entendre leurs prières. Ils me supplient tous et cela me fait rire- Certain prient aussi le bon Dieu. Pour moi ce n’est qu’une idée d’un vieux fou qui a voulu rassurer la race humaine en assurant que quelqu’un veillait sur eux…Je ne suis pas croyant mais si je dois choisir, je suis du côté de l’antéchrist – Leurs lèvres tremblent tandis que leurs yeux inondent leurs joues. Il leur reste rarement assez de courage pour parler de façon audible. Qu’est ce qui les effraie tant chez moi ? Je ne suis pas d’une taille impressionnante, ma voix n’est pas grave, juste glaciale, serait-ce mes yeux qui scintillent de plaisir, de cynisme et de sadisme ? Ou leurs sourires que je peux leur donner ? J’aime tuer. J’ai toujours aimé ça depuis ma transformation de toute évidence mais je me contente des animaux pour ne pas éveiller trop de soupçons à mes propos. Je me perds dans mes réflexions lorsque quelque chose me frôle. Je sursaute et fais vivement volte-face. Encore elle ? Ah oui. Je la « garde » avec moi…Je n’aime pas les contacts…Je me rapproche d’elle, effleure sa joue du bout des doigts d’un air pensif et la mords dans le coup sans hésitation. Un très léger filet de sang glisse sur mes lèvres. Rien de plus. C’est une morsure comme une autre. La marque ne restera pas à vie non plus, maintenant qu’elle est transformée elle ne craint plus rien. Je léchai doucement sa blessure et me détourna.

« Apprend à garder des distances. Je ne suis pas tant que ça une brute mais certains vampires te briseront chacun de tes os parce que tu aura eu le malheur de les toucher…Avec le temps on perds la notion du toucher et cela nous fait mal ne serait-ce qu’un frôlement…Notre peau n’est plus habituée et est devenue trop sensible. »
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptySam 9 Aoû - 19:53

[HJ: je suis désolée, j'ai apparemment des problèmes pour le temps à utiliser >.< je faisais au présent et paf je dévie.. sorry.]

Je le suivais sans un bruit, sans un mot, buvant ses paroles lorsqu’il me parlait de lui, j’avais envie d’en savoir plus, mais ce n’était pas le moment et d’ailleurs il ne fallait pas que je me mêle de ses affaires comme il me l’avait fait comprendre auparavant. Quelques questions me brûlaient les lèvres, mais je me retins encore un peu, et le fait qu’il changea de sujet si rapidement en revenant sur le fait qu’il avait faim me fit taire définitivement, du moins tant que personne ne m’aurait autorisé à parler. Je me sentais si frêle, si fragile à côté de lui qui avait déjà plus d’un demi siècle d’expérience. Mais toujours est-il qu’il avait dix-neuf ans, qu’il aurait toujours dix-neuf ans en apparence, et cela me fit sourire légèrement en pensant que j’étais véritablement plus jeune que lui du haut de mes dix-huit ans à peine révolu. Ne voulant plus perturber sa traque comme je l’avais déjà fait à deux reprises, je respirais doucement, marchant proche de lui sans pour autant le toucher, observant ses gestes, ce qu’il faisait tout en me tenant mes poignets encore plus douloureux à chaque mouvement de ma part. Je l’avais bien mérité apparemment, mais ma souffrance n’avait rien de si désagréable, je sentais qu’il avait fait ça pour me punir de ce que j’étais entrain de faire… Autant dire que c’était une situation quelque peu ironique, je me punissais moi-même pour ma sottise et lui me punissait à son tour mais pour me punition. C’était stupide ! Et d’ailleurs je ne comprenais toujours pas pourquoi il avait fait ça, lui qui avait brisé mes deux poignets comme si ils avaient été de vulgaire baguette en bois. Perdue dans mes pensées un instant, je me demandais comment j’aurais réagi dans une situation différente si on m’avait ainsi « cassée » et à proprement parlé. J’aurais sans doute crier, pleurer et été choquée du bruit du craquement de mes os, mais pendant ces quelques mois passé seule et en tant que vampire, j’avais appris beaucoup de choses que je n’aurais même pas oser imaginé, surtout sur ce que j’étais capable de faire sans la moindre once de compassion. Etrange mais bien réel, j’étais désormais Jules la vampire, c’était une réalité qui me déplaisait de moins en moins. Surtout si je restais avec lui… Dans ma rêverie, je ne fis plus vraiment attention à lui et l’effleurait sans faire attention. Ce geste que je pensais totalement anodin déclencha une réaction que je n’aurais même pas pu soupçonné. Pendant un instant j’ai peur, je reste sur place sans bouger. Il effleure ma joue, puis ce que je répugnais encore une fois se produit. Mais cette fois je ne perdis pas conscience, j’étais bien réveillée, sentant ses canines perforé la chair de mon cou comme si cela avait été du vulgaire papier, ma bouche se tordit en une grimace peu agréable à regarder, mon cœur s’emballait, et son odeur mélangée à la morsure me rappelait cette nuit, fameuse nuit ou Juliette était morte, encore une fois, j’avais des sortes de flash-back qui m’empêchait de réfléchir correctement et qui obscurcissait mon jugement. J’avais totalement oublié la manière dont cela s’était produit jusque là, je ne revoyais que la silhouette qui me traquait, et moi qui suintait la peur à plein nez, une peur qui aurait pu ameuter beaucoup de vampires, je les connais désormais, je sais ce qu’ils aiment et ce que j’aime également. Les contours deviennent plus nets, j’étais là, je courrais, puis, il arriva, me bloquant à terre. Je m’étais cognée la tête contre les pavés, et je ne criais même pas, je n’en avais plus la force, j’avais eu le temps de me préparer à la mort qui allait m’emporter, une douleur vive s’était fait sentir et puis… Plus rien ! J’étais tombée dans les pommes !

Plus je réfléchissais à ce qu’il s’était passé, plus je sombrais dans l’incompréhension, mais ce n’était pas le moment de penser à tout cela, le vampire me lécha le cou, enlevant le sang qui avait dégouliner lorsqu’il m’avait mordu, peut-être pas assez fort, pas assez sauvagement pour me faire trop de mal. Il m’avait semblé juste délicat ! Horreur, que m’arrivait-il pour que j’ose penser une chose pareille ? Je n’esquissai pas le moindre mouvement de recul, d’ailleurs, je n’avais pas envie de m’éloigner de lui. Je savais que des morsures ne me feraient désormais plus rien, mais ce qu’il m’apprit me fit un choc à nouveau. Je me rendais compte une fois de plus que je ne connaissais rien à leur sujet, à mon sujet ! Je n’avais pas envie de perdre cette sensibilité, je n’avais pas envie de devenir glaciale, et je me surpris même à penser que je n’avais pas envie de perdre ma première fois que je n’avais même pas encore eu. Etrange que cela me revienne en mémoire alors que j’avais toujours jugé cela inutile, après tout quoi de plus beau que de penser l’offrir à l’homme de sa vie ? Mais là… Plus rien ne serait possible si je ne supporterais plus les contacts, un pincement se fit ressentir au niveau de mon cœur. Je savais que c’était idiot de penser cela et que ça ne pourrait pas me manquer comme je ne connaissais pas ces sensations engendrées par certains contacts, mais je me demandais si je ne perdais pas quelque chose ! Enfin, c’était trop tard maintenant ! J’acquiesçais dans un hochement de tête comme auparavant, me demandant qu’est-ce que je serais devenue si il n’était pas arrivé. Peu à peu j’arrivais à oublier mes frayeurs non justifiée à propos d’un sujet souvent jugé tabou et me concentrait à nouveau sur lui.


- D’accord. Je suis… désolée. Je ne savais pas et…

C’est le seul mot qui réussit à franchir mes lèvres. Je ne comprends toujours pas pourquoi il avait décidé de m’aider, mais je le gratifiait silencieusement. Que pouvais-je ajouter de plus ? Je ne sais que trop peu. Je m’excusais comme par habitude, il était en quelque sorte mon supérieur, et je ne pouvais de ce fait pas agir autrement avec lui. Je ne voulais pas qu’il décide de m’abandonner, seule, dans un endroit dont j’ignorais tout et surtout ou je risquais de tomber nez à nez avec un mortel ou deux. Ce qui engendrerait une véritable catastrophe à mes yeux. Je baissais le regard et continuais d’avancer, restant à une distance respectable de lui. Lui que j’avais envie de toucher…
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Sean L. Elwod
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyJeu 14 Aoû - 22:42

Elle s’excusa ce qui me fit sourire. Elle allait finir par avoir réellement peur de ce qu’elle était devenue car le tableau que je lui peignais progressivement était des plus sombres et glauques ce qui m’amusait intérieurement. Je soupirai doucement, éprouvant une once de compassion mais cette dernière fut rapidement balayée et oubliée. J’avais à la fois dramatisé la chose mais d’un autre côté, pas vraiment. Pour ma part j’étais devenu particulièrement réactif à chaque contact même minimum puisque j’ai choisi volontairement de m’exclure de la société pendant des années entière, n’ayant pour compagnie que Wolfang. Il n’y a qu’un an et demi que je me réintègre doucement dans une vie normal si on peut appeler ça comme ça mais après tant de solitude, je ne supporte plus d’être touché. Je sais que l’habitude reviendra progressivement. « Ma protégée » a beau dire qu’elle ne recommencera, je suis certain que ça arrivera de nouveau. Elle va être vigilante pendant quelques minutes mais son cerveau s’épuisera à force et elle me frôlera de nouveau. Et puis il y a Angela aussi. Mais je n’ai jamais pris la peine de lui dire que je n’aimais pas les contacts. Je me contente d’encaisser ça comme un coup, reprenant progressivement le pli. Je me retournai, la regardant avec curiosité puis repris ma chasse, cherchant de nouveau de quoi satisfaire ma soif que j’oubliai avec tout ça.

« Ne t’inquiète pas. Tu ne deviendras jamais comme moi à moins que tu décides de vivre seule pendant une trentaine d’année. Je suis un mauvais exemple…Tu ne mordras jamais une personne parce que cette dernière t’a frôlé…C’est moi qui suis…bizarre. Au fait. Je m’appelle Justin. »

Simple politesse dira-t-on ou par manque de praticité. J’allais ajouter autre chose mais mon pied se heurte à une racine. Je ne tombai pas. Je ne suis plus jamais tombé depuis ma transformation et j’ai gardé une aisance naturelle dans toutes circonstance. Je n’eus pas besoin de me rattraper à un tronc d’arbre, retrouvant facilement mon équilibre. J’émis un léger grognement agacé par tout et rien à la fois. Si je ne trouvais pas de quoi apaiser ma soif, j’abandonnerai ma chasse pour un moment. Je n’étais pas affamé mais j’ai pris la terrible habitude de m’écouter. A la moindre appariation de légère faim, je pars en quête de sang sans plus attendre alors que c’est plus de la gourmandise il me semble. A intervalles réguliers, je lui jette un coup d’œil, veillant à ne pas « la perdre » ou la distancer. Je m’en voudrais de l’abandonner ici seule dans cette forêt jouxtant Luton. Si je la laissais seule j’avais l’impression que je ferai sans doute une belle bêtise, me prouvant à moi-même combien je peux être stupidement égoïste à certain moment. Lassé de ne pas trouver de quoi étancher ma soif, je ralentis mon allure avant de soupirer, abandonnant mes recherches vaines. Un vague coup d’œil circulaire m’apprit que je pouvais toujours m’asseoir et discuter un peu plus avec ma protégée pour faire plus ample connaissance et faire preuve d’un minimum d’humanité. J’allai m’asseoir sur un tronc d’arbre – était-ce le même que tout à l’heure ?- et lui tendit la main, lui montrant que je désirai sa présence près de moi. Qu’elle me frôle et me touche si elle veut du moment qu’elle nourrit avidement ma curiosité naissante à son égard.

Je la laissai s’asseoir près de moi, l’observant sans un mot puis je repoussai doucement ses cheveux en arrière, dévoilant l’endroit où je l’avais mordu. La trace commençait déjà à s’estomper comme si la morsure datait de plusieurs semaines. La peau blanche, qui était aussi douce que la mienne, m’arrachât un sourire sans que j’en prenne conscience. Mes doigts effleurèrent la trace avec douceur voir délicatesse puis je posai ma main sur le tronc, fixait paisiblement l’horizon obstrué par cette ronde d’arbres divers et variés, des abres qui étaient plantés dans un endroit très spécial : mon terrain de chasse. En vérité, j’appelle ça mon terrain de jeu car la traque est pour moi un loisir dont je ne me lasse pas.

« Tu verras, ce n’est pas si terrible que ça d’être un vampire et dans le fond, l’immortalité n’est pas une tare. Pour l’instant tu as envie de tuer les humains quand tu les vois mais ça s’apaisera. Tu as quel âge ? »

De nouveau mon regard sombre se posa sur elle mais je n’affichais plus le même air dur et indifférent que j’arborais auparavant. J’étais suffisamment calme et détendu pour discuter d’elle sans éprouver d’ennui. Mes lèvres s’étirèrent en un léger sourire encourageant, dévoilant la dentition blanche et parfaite d’un simple vampire comme un autre. J’avais brusquement la sensation d’avoir véritablement dix-huit ou dix-neuf ans, sortant fraîchement du lycée. Alors elle représentait à mes yeux la jeune fille timide mais mignonne et attendrissante – il y en a une dans chaque classe – qui m’aurait plu. Evidemment, j’avais une part de réserve moi aussi. Je n’oserai rien dire. La perspective d’avoir de nouveau l’esprit d’un adolescent et d’avoir la compagnie d’une fille charmante me plu et je me pris au jeu, la regardant brusquement d’une autre. Elle n’était plus un être vulnérable qui ne méritait que mon mépris mais une jeune fille envers qui j’éprouvais un respect et une tendresse neuve. Après tout, moi aussi j’avais été perdu et accablé…
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Jules Kitty

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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyVen 15 Aoû - 23:08

Attirée inexorablement, c'était peut-etre cela qui pouvait résumer la situation dans laquelle je me trouvais en ce moment. J'avais la désagréable impression d'etre attirée comme un aimant par lui, lui dont j'ignorais encore le nom. Autant dire que c'était stupide de ma part alors que j'avais toujours eu des réserves envers les garcons et que je n'en avais jamais véritablement approché comme je le faisais avec lui - sauf ceux que j'avais mangé mais c'est une autre histoire - je continuais de le suivre, taisant ma curiosité a son égard qui risquait de me faire dire n'importe quoi. Et ce n'était pas le moment, ce ne le serait sans doute jamais. Pour l'instant je restais vigilente, je me contentais d'apprécier sa compagnie a "distance" ce qui n'avait rien de déplaisant, au contraire. On ne s'en rend peut-etre pas compte, mais le fait de ne pas toucher les gens peut etre trés instructif. Tant qu'il n'y a pas de contact, tout va bien. Du moins c'était ainsi que je voyais les choses, moi qui avais tant peur qu'on me brise.Ecoutant sa voix, j'acquiessais comme je le faisais depuis un petit moment a chacune de ses paroles, je ne voulais pas l'interrompre et qu'il cesse de me parler, au contraire, j'appréciais vraiment tout cela, aussi étrange que cela puisse paraitre. il était bel et bien le premier vampire que je rencontrais et je comptais bien en profiter pour ne pas comettre trop d'erreurs et surtout apprendre a le connaitre, qui sait...

- Moi c'est... Jules.

J'avais répondu d'une petite voix, franchement je ne le trouvais pas si bizarre que cela, au contraire, ses choix, ce qu'il avait fait le rendait intéressant a mes yeux. Peut-etre car il pourrait beaucoup m'apprendre, peut-etre qu'une autre raison était responsable de mon soudain intéret pour lui. Lorsqu'il me dit son nom, je réfléchis un instant, une petite voix dans ma tete me hurlait véritablement "Juliette" mais je n'arrivais meme plus a le dire, elle, elle n'était plus, il fallait que je m'y fasse.

A nouveau dans une clairiére, il me fit signe de venir vers lui, je dirais que j'eus peur pendant un instant peur, qu'il me dise de venir pres de lui, mais je le fis avec une certaine appréhension. Prenant place a coté de lui, essayant de ne pas le toucher, car meme si il semblait encaisser tout cela tres bien, je n'avais aucune envie de lui faire subir quelque chose qu'il n'aimait pas. Autant pour moi ! Le contact de sa peau contre la mienne m'arracha un frisson que j'essayais immédiatement de controler pour ne pas qu'il le remarque, ainsi qu'un sourire incontrolé du sans doute au fait que sa peau était étrangement glaciale mais que je ne sentais pas de différence avec la mienne, ou alors simplement car cela me faisait toujours cet effet lorsque l'on me touchait. Jamais je n'arriverais a m'y habituer étant donné que ca ne pourrait plus arriver et que ca n'était jamais réellement arrivé.


- J'ai dix-huit ans... Depuis quelques mois ! J'essaie d'accepter mon "Cadeau d'anniversaire" comme je peux.

Doucement je tournais la tete vers lui, lui adressant un sourire triste. J'avouais enfin que cette date ne pourrait plus s'effacer de moi a moins que je change également de date de naissance ce qui était relativement plus difficile que de nom. Enfin bref, il fallait bien que je vive avec et au pire j'avais toute l'immortalité pour m'y faire, sans doute que j'y arriverais. Ne faut-il pas voir la vie positivement ? Surtout que la au moins j'avais largement le temps pour me mettre ca dans la tete.

- J'éspere que tu as raison, car je ne supporte ni leur vue, ni leur odeur, peut-etre bien qu'un fond de jalousie se cache la dedans, mais peu importe.

Je tournais la tete pour regarder a nouveau devant moi, fuyant son regard, le fuyant de tout mon etre alors qu'il m'aurait suffit de changer de place. Je n'avais pas réellement envie de parler de moi, mais je satisferais sa curiosité car il m'aiderait. En d'autre temps non.

[sorry pour la longueur et pour la non existence des accents u_U j'espere que tu me pardonnes... Sinon tant pi.]
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyMar 19 Aoû - 15:45

« Enchanté Jules, murmurais-je en l’observant avec curiosité. »

Elle voulait me fuir, je le sentais vaguement ce qui me renfrogna et sans plus tarder je me levai pour marcher un peu mais aussi pour mettre une distance entre nous qui, j’espère, lui plaira déjà plus. Je n’aime pas quand on cherche à me fuir mais je vais tout de même pas faire du mal à « ma protégée », c’est insensé. Lunatique est un mot qu’on pourrait écrire sur mon front en grandes majuscules rouges car déjà je recouvrais mon calme. La faim me rendait plus instable qu’au naturel, et donc, plus invivable que jamais. Je levai la tête vers la cime des arbres en soupirant. Ils ne sont pas éternels mais c’est tout comme pour certain. Cette vision de branches entrelacées qui se mouvaient avec paresse finit de dissoudre ma rancune et lorsque je redressai la tête en observant Jules, mon regard avec repris cette teinte grise bleutée signe que ma vague colère était loin. Je m’approchai d’un arbre et posai une main à plat sur le tronc. En exerçant une certaine force contre, un craquement sourd s’éleva comme un avertissement et je cessai mon jeu digne d’un enfant qui teste sa force.

« De la jalousie ? C’est bien normal. Ils ont quelque chose que tu aimais, que tu avais mais qu’on t’a retiré et ta première pensée est de te dire que tu n’auras plus jamais cette chose alors que eux, ils l’ont. Cette jalousie est parfaitement légitime je trouve. Pour ce cadeau…tu en verras d’autres je pense. »

Je m’appuyai doucement contre le tronc en l’observant d’un air paisible, me murant dans un profond silence inconfortable. Elle ne voulait pas que je la touche ? Que je sois si près ? Dans ce cas, je prendrai soin de ne plus l’approcher de trop près ni de la toucher. Cela ne partait pas d’une véritable mauvaise intention mais elle est assez grande pour savoir ce qui est bon ou mauvais pour son moral. J’ai essayé. J’ai échoué. Soit.

« Je ne te demande pas d’entretenir une conversation, je ne te demande pas de mâcher tes mots avec moi, l’unique chose que je te demande c’est de cesser de te poser des questions. Si tu me touches, ce n’est rien, tu ne seras ni la première, ni la dernière. Si tu m’agaces, je ne vais pas te tuer, j’ai fait de toi une personne que je compte protéger de mon mieux. Si tu ne veux pas de moi, de mon aide, dis le maintenant. J’ai pas l’intention de perdre mon temps en tentant d’aider quelqu’un qui me fuit plus que la peste.. »

Sur ce, je me remis à marcher un peu sans grande conviction. Mes jambes cherchaient à se dérober sous moi mais par une force nommée volonté, elles restaient droites et solides. Quand je fus las de marcher inutilement, je vins me rasseoir calmement tout en prenant soin de garder une distance minime pour son confort personnel. Cela n’aurait servi à rien de la rendre mal à l’aise.

« Je bouffe pas les vampires… »
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MessageSujet: Re: Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte.   Départ ou fin ? Tout cela n'a plus aucune importance... Je suis morte. EmptyVen 22 Aoû - 0:22

Je restais la, sur place, comme bloquee par une force qui m'etais superieur, illusion totalement fausse qui me permettait de m'expliquer vaguement ce que j'etais en train de faire en ce moment meme, mais egalement ce que j'etais devenue. Tant pi pour toutes mes idees recues, il fallait que j'affronte ma vie et que je commence enfin a la croquer a pleines dents et peut-etre de facon plus veridique maintenant. Mais je vous enleve les details concernant ce qui fais que cela est au sens litteral. J'en verrais d'autres ? Des cadeaux aussi empoisonner que celui-la ? Ses paroles m'arracherent un frisson qui me parcourut le corps de part en part. Enfait, je digerais a peine le fait que j'etais une vampire qu'on me disait que j'allais avoir d'autres trucs de ce genre qui m'arriverait. Sympathique pour se refaire un moral et une force nouvelle. Je soupirais doucement sans rien ajouter, il valait mieux que je me taise a ce sujet plutot que j'entre dans une colere noire melee de mes larmes salees qui couleraient sur mes joues blafardes et qui me rendraient encore plus en colere mais contre moi meme de me laisser aller de la sorte alors que je n'avais presque aucune raison de le faire. Je sursautais encore a ses paroles, apparement il comptait me surprendre a chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Etrange, mais au moins je ne m'ennuyerais pas avec lui. Pendant un instant j'eu la desagreable impression qu'il etait entrer dans ma tete pour dire exactement ce a quoi je pensais, mais je chassais cette idee sans menagement. C'etait ridicule. Tout aussi ridicule que de l'existence des vampires, de mon existence... Donc pas vraiment si idiot que cela. Je soupirais une nouvelle fois, agacee par mes propres dire interieur qui ne me menaient nulle part a moins bien sur que l'incomprehension pouvait etre nommee comme un lieu.

- Si je veux, je veux bien que tu m'aides.

Que tu prennes soin de moi, que tu sois la pour moi, c'etait ce a quoi je pensai pendant une fraction de seconde tout en me rendant compte que personne n'avait jamais veiller sur moi auparavant. Que personne n'avait jamais voulu m'aider... J'ecarquillai les yeux tres surprise par mes reflexions. Il trouverait peut-etre cela etrange que j'ai l'air totalement surprise et mecontente alors qu'il n'avait rien fait, c'etait moi, moi et mes illusions, mon beau mur d'illusion qui s'effondrait peu a peu. Je ne savais pas plus sur lui, mais je decidais de lui accorder ma confiance. Si par hasard il ne la meritait pas, je le saurais bien assez tot. Mais contre toute attente je ne doutais pas de lui... Apres un moment de remise en etat, ou j'avais chasser toutes mes pensees a grand coup de balai - surtout celle de mon ancienne vie, ca ne fait pas du bien de se rendre compte que l'on ne comptait pas reellement - D'une petite voix je repris, des qu'il eut dit qu'il ne mangeait pas les vampires.

- Tu sais... Ce n'est pas que je n'apprecie pas les contacts, ou alors que j'ai peur de toi, au contraire... Mais je n'en ai pas l'habitude, meme minime. Comme quoi l'avenir compte plus au yeux de certains que l'affection.

Je lui deballais presque ma vie sur un plateau d'argent, une vie resumee en trois phrases. Etrange, mais veridique. Je le savais et mieux que quiconque. Un leger sourire aux levres, un sourire a la fois triste et amuser, je le fixais, attendant la chute, attendant qu'il me juge... Peut-etre bien comme une pauvre fille indigne d'interet. Ou comme une pauvre enfant qui avait besoin d'aide. Peu importait pour le moment et cela ne changerait pas ma facon de le voir lui.
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