Spectateur à l'entraînement hebdomadaire du cross

Un vent froid s’engouffra entre les arbres, soulevant mes crins lourd d’eau ce qui me fit frissonner plus par habitude que par sentiment de fraîcheur car après toutes ses années vécues à Luton, l’humidité, le vent et le froid font parties des choses banales sans incidence sur moi. Je ne savais pas quoi faire aujourd’hui. Comme toujours. J’évitai soigneusement la population humaine et me méfiai de ces êtres suceurs de sang car certain s’en prennent aux humains – qu’ils soient bénis- mais d’autres préfèrent les animaux et je ne compte pas finir en repas pour sangsue. La mort n’est pas un des rendez-vous que j’attends avec le plus d’impatience mais plutôt avec indifférence…Mais l’idée de finir exsangue n’est pas folichonne, il faut être franc. Chacun de mes pas m’enfonçait un peu plus dans la boue qui auparavant était un sentier forestier. Le bruit de succion que provoquaient chacun de mes pas était désagréable mais je n’y prêtais qu’une oreille distraite. L’encolure basse, j’humais l’odeur de cette terrer entre l’état liquide et l’état solide. Une fois de plus le sol avait été lavé par les pluies torrentielles mais les méfaits de l’Homme n’étaient pas lavés pour autant et l’état désolant de cette forêt en est la pure preuve. Cela en est une parmi tant d’autre. La complainte des arbres m’attristait. Ils grincent, craquent, et geignent sans trêve mêlant en moi culpabilité et tristesse pour donner naissance à un sentiment mélancolique et indéfinissable. Redressant ma tête qui me semblait lourde d’amertume, j’aperçu au loin un tronc couché en travers de mon chemin tel un corps sans vie, un cadavre creux, une âme qui s’en est allé pour trouver la paix. Je m’arrête. La réalité me percute avec autant de violence qu’elle peut, m’assommant brusquement. Mon regard fixe un point dans la nébuleuse et je me rends compte. Suis-je devenu aussi stupide que ces humains ? Je me laisse abattre juste par des bruits de vieux bout de bois et un peu terre avec de l’eau dedans ! Un hennissement profond de rage et de révolte déchire le calme qui avait établi son règne dans la forêt et, dans un excès d’énervement, de tape violemment dans un arbre comme pour lui faire regretter d’avoir grincé. Si ce n’est pas le cas, il payera pour les autres.

Alexandre avait toujours désapprouvé ce genre de chose qu’il appelait « mes crises d’adolescence ». Avec lui, j’avais appris à me contenir mais depuis mon début de vie sauvage, mon caractère premier avait repris le dessus mais cela ne me dérangeait pas. Vivant seul, personne ne pouvait s’en plaindre.

Ressentant brusquement le besoin de dépenser ma rage subite en énergie, je pris un galop déraisonnable. En prenant appel dans la boue, je manquai de tomber, déséquilibré pendant mon saut pour franchir ce tronc couché. Je peinai à galoper ainsi dans tant de boue. Cela me fatiguai. J’en avais besoin. Forçant sur mes membres, je parvenais à les extraire et à les enfoncer de nouveau dans la terre semi liquide à une vitesse régulière qui suintait l’effort excessif. Dans un ultime bond je quittai cette mélasse pour me réceptionner sur un chemin de terre battue. Les pierres du chemin permettait au sol de rester dur et de ne pas être trop atteint par la pluie ce qui créa en moi une bouffée d’énergie supplémentaire. Mes foulées se firent plus grandes et la brise agitait ma crinière folle.
Utilisant mon encolure comme balancier, je prenais facilement de la vitesse, appréciant la gifle du vent sur mon corps et le bruit régulier et rapide de mes sabots qui frappaient le sol sans retenu. Chacun de mes pas laissait une petit empreinte creuse, la forme même du contour de mon sabot.

Lorsque mes poumons furent en feu, je décélérai nettement avant de tomber dans le pas. Un pas dynamique malgré tout pour éviter l’engourdissement de mes muscles. Une fine pellicule de sueur couvrait mon encolure basse. Tout mon dos se détendit. Vertèbres par vertèbres. Puis il monta. Je portais mon corps comme disait souvent Alexandre. Ainsi placé mon dos n’était pas creux et cette position était parfois confortable lorsqu’un humain se trouvait sur mon dos mais hélas ! Ce n’était pas arrivé depuis près de 150 ans. C’est malheureux à dire.

C’est à cette allure de croisière que je gagnai ce qu’on pouvait appeler la ville. En quittant la forêt, toute trace de mon effort s’était estompée. J’avais de nouveau la tête haute. Ayant du traversé le mince cour d’eau qui sépare à cet endroit Luton de la forêt, j’avais ainsi pu rendre mes sabots propres et l’eau froide sur mes tendons me fit le plus grand bien. L’écho régulier de mes sabots creux m’enchantait au fond de moi-même : J’étais toujours visible.
Les routes de Luton sont plutôt tristes et désertes, je pouvais marcher sur le macadam sans crainte les rares véhicules car l’horizon était plat au point que l’on pouvait voir à plus de 700 mètres devant soit. Largement suffisant pour freiner. Mes hanches se balançaient doucement tout comme mon encolure harmonieusement courbée. J’avais gardé cette grâce du temps où Alexandre me mettait un bout de métal dans la bouche et une enveloppe de cuir lourde sur mon dos, sur laquelle il montait avec souplesse. Un voiture me dépassa à une allure moyenne mais je ne tournai pas même la tête pour la voir arriver derrière moi. Calmement je rejoignis le stade où tous les soirs je venais surveiller d’un œil attentif l’équipe de cross qui dépendait du Lycée de Luton. Je connaissais le visage de tous les membres. Tous. Ils sont, pour la plupart, taillés comme des rugbymans sauf un qui se détache du groupe avec son chien blanc comme neige. Il est plus fin, plus svelte, plus performant. Jamais en sueur. Jamais fatigué. Jamais malade. Cet être n’est pas humain. Peut-être appartient-il au groupe des sangsues. Je ne sais pas. Si son chien n’était pas là, je galoperais à côté de lui pour le plaisir de caler mes foulées sur les siennes. Il est gracieux, il est intouchable.

J’entre. La piste rouge, semblable à la terre battue d’un terrain de tennis, contraste avec l’ovale vert que forme l’herbe. La piste court tout autour de cet œuf de verdure. Elle fait 1,2 Km selon l’entraîneur de cross. Les gradins, alliage de fer, de plastique et de bois ne sont pas très hauts. A peine 4 rangés en hauteur mais eux aussi sont disposés autour de la piste. Relevant la tête, j’aperçois quelques personnes qui y sont posées mais elles sont trop loin pour que j’aperçoive avec précision leur visage. Le chien est là. Le garçon aussi. Déçu comme chaque soir, j’attaque avec véhémence l’herbe fraîchement coupée ce qui ne me laisse pas grand-chose à grignoter. Distrait, je ne me rend pas compte que j’arrache littéralement l’herbe, allant jusqu’à déraciner des touffes entières avec un morceau du sol accroché aux racines.

Son vieux carnet à la main, une jeune femme marchait dehors dans l'herbe fraiche et enore mouillée par la pluie que était tombé reçament. Elle portait un veston blanc carroté noir et diffèrents teints de gris foncés et pâles. Elle portait également une longue jupe noire, tirant près du gris foncé à force de le laver et une pair de bottes de cuir noir. Pour terminer cette tenue bien étrange, la jeune femme portait un chandail blnc en dessous de son gilet et un pendantif bien étrange. Pour ceux qui n'auraient pas deviné, cette jeune femme s'agissait bel et bien d'Angela...

Angela marchait près du stade de jeu de cross depuis maintenant une heure, se contemplant de la fraicheur de la pluie après qu'elle soit tombé. Ainsi qu'elle se cherchait de quoi à dessiner, mais pas jsute n'importe quoi! Elle cherchait un animal ou une plante qui allait l'inspirer, quelque chose qui allait ramener ce sentiment de joie et de douceur. Mais ce ne fut pas la seule raison pour lequel elle se retrouvait dehors. Bien sûr qu'elle vennait à peine d'arriver à l'institue, mais elle ne suportait pas rester coincé entre quatres mûrs et une foule d'élèves étrangers. Ainsi que la plupart de ces élèves s'agissait des gens cruels et froids, du mondre ceux qu'il l'a "acceuillit" ce matin n'était les plus chaleureux des personnes. Angela détestait l'être humain plus que tout. Et pourtant, elle en était une mais elle ne se détestait pas. Peut être parce qu'elle était différente des autres, mais bon.

La jeune femme femme regardait autour d'elle, contemplant la nature qui l'entourait et désormait se faisant polué par l'être humain. Encore une autre raison pour lequel Angela détestait l'être humain. Pourquoi devaient-ils être si cruels et égoïste avec leur pauvre planète désormait en trian de mourir lentement.

Alors qu'elle fut distraite un moment elle eut un espèce de "flash" qui lui traversa les yeux. Cet à cet instant qu'elle sentit un espèce de sentiment de haine et de rage mais aussi de tristesse profonde. Mais il ne ss'agissait pas de ses propores sentiments, mais les sentiments de quelqu'un... ou de quelque chose. Elle releva le regard vers la direction d'ou était venu ce sentiment et aperçu un drôle d'animal au loin mais étant trop loin elle ne distinguait pas totalement. C'est ainsi qu'elle décida de se rapprocher doucement, ses pas s'enfonçant dans l'herbe mouillée et humide. Puis, lorsqu'elle fut assez près elle fut surprise d'y retrouver un étalon. La créature émerveilla Angela, jamais n'avait-elle vu d'être pareil. C'est alors qu'elle sortit un crayon et commencça à dessiner. Enfin après sa longue recherche elle avait trouver de quoi à dessiner!

Son crayon parcoura abilement et rapidement sur la la page vièrge du vieux carnet de la jeune femme. Au bout de ses longues années de pratique elle était capable de dessiner à une vitesse plutôt grande. De plus elle allait surement faire les détails plus tard mais l'importance maintenant était de faire au moin la forme de l'étalon avant qu'il ne parte...

L’herbe avait un arrière goût étrange qui n’était pas sans rappeler celui du caoutchouc ce qui me dégoûta rapidement. Je ne savais pas quoi faire. Je ne voulais pas partir. Je ne voulais rien en vérité. Etant de nouveau calme, je préférai observer ce qui se passait autour de moi et c’est en tournant la tête que j’aperçu cette humaine non loin de moi. Je ne savais pas ce qu’elle faisait, je ne voyais pas et pourtant cette personne m’intriguait. Que me voulait-elle ? Méfiant, je plaquais mes oreilles en arrière en relevant la tête, fouettant rigoureusement l’air avec ma queue mais cela n’eut aucun effet. Elle était toujours plantée là. Je restai immobile à la fixer, surveillant tout ses gestes. Tous sans exception. Je la guettai.

Au moindre faux pas j’avais prévu de lui offrir un de sabot ou de dents. L’intimidation ne marchait pas sur Elle. Elle était trop concentrée ce qui m’agaçait. Pourquoi s’intéressait-elle tant à ce carnet qu’elle tenait et pas plus à moi ? Vexé je m’éloignai un pas mais elle s’avança elle aussi, éveillant une fois de plus ma curiosité. Secouant mon encolure, je désordonnai ma crinière qui en peu de temps retrouva sa place initiale.

Cette fois-ci, j’allai moi-même la forcer à bouger. C’était décidé.

M’approchant d’Elle avec méfiance, je m’arrêtai à un mètre d’elle environ, ne relâchant pas ma surveillance. Elle était humaine. Elle pouvait être dangereuse. Ou pire. Tendant le nez, je fus forcé de m’approcher un peu plus pour effleurer son carnet, l’encolure tendu à son maximum pour m’éviter de devoir m’approcher trop. Je ne parvenais pas à saisir son carnet. Mes lèvres frôlaient sa tranche sans réussir à la pincer. Lorsque je fus susceptible de lui substituer son carnet, elle recula d’un pas, me piquant au vif. Comment osait-elle ! De nouveau en proie d’un excès de colère je levai mes antérieurs, me cabrant légèrement en hennissant, brassant l’air inutilement.

Mes sabots heurtèrent durement le sol lorsque je me calmai et je me secouai. Ce frisson désiré commença au niveau de ma tête. Je la secouai. Puis dans mon encolure, mes épaules, mon dos et enfin dans la queue comme si j’avais voulu chasser ma colère passée. Je la fixai. Elle faisait pareil.

J’étirai un de mes membres devant moi avant de courber l’encolure pour me mordiller le genou. Façon étrange de se gratter. Ma façon. Ma groupe était plus haute que mon garrot se qui donnait une révérence sauf que la tête au lieu d’être à côté de mon membre, elle était au dessus mais qui verrait la différence ?

Je me redressai avec souplesse et m’approchai de nouveau de cette Humaine intrigante, désirant plus que tout, comprendre ce qu’elle faisait. Hennissant doucement, je m’exprimai tout en sachant qu’elle ne comprendrait pas que l’appelait. Je saisis doucement la manche de sa veste avant de tirer délicatement dessus dans l’espoir qu’elle m’apprenne de nouvelles choses que je ne connaissais pas encore… : le dessin.

Angela fixait chaque mouvement de l'étalon, sans pour autant se rapprocher de lui et puis il s'approcha soudainement d'elle. Elle fit pas arrière, mais lorsqu'elle voulu se reuler à nouveau l'étalon était déjà arrivé devant elle. Elle serra son carnet contre elle en accrochant son crayon soigneusement sur la page dont elle griffonait dessus. Elle garda tout de même son cale alors qu'au fond d'elle, elle avait un peu peur de se que l'animal allait lui faire. Maintenant qu'elle le voyait d'encore plus près elle le trouvait encore plus magnifique et étrange qu'avant. Sentant son souffle chaud contre elle, elle pouvait sentir sa méfiance et sa colère, mais aussi ce brin de tristesse dans ses souvenirs.

Ce fut lorsque le cheval se redressa sur ses pattes arrière qu'elle figea sur place, plaçant ses mains devant elle en cherchant à se protèger même si c'était tout à fait ridicule et inutile. Finalement, ses sabots heurtèrent le sol avec un bruit sonore, chose qui rassura Angela. Elle baissa la mains, ne sentant pourtant aucune méfiance ni de peur pour l'animal à présent. Elle voyait bien qu'il se méfiait beaucoup d'elle, mais alors pourquoi lui tira-t-il la manche de son gilet ainsi ?...
C'est alors qu'elle réalisa ce qu'il voulait. Elle le laissa faire, puis elle rouvrit doucement son carnet en lui montrant le sketch qu'elle avait fait de l'étalon, puis sensuite elle tourna les autres pages pour les montrer d'autre dessin tous représentant des chevaux, des plantes ou bien d'autres animaux diverses mais la grande majorité représentait des dessins de chevaux, puisqu'il s'agissait de son animal favorit.

- Pauvre toi... Qu'est-ce qu'il a put te rendre ainsi mon cher ?

Lui fit-elle d'une voix douce et angélique. Angela suposa que la raison pour lequel il est ainsi fut l'être humain. Du moindre, c'était la seule réponse intelligente et cohérente qu'elle put penser. Après tout, elle détestait ces être plus que tout et il n'y avait vraiment personne qui le savait à quel point qu'elle les haïssait. Si seulement l'être humain pouvait voir tout le mal qu'il fait à sa planète et aux gens et animaux autour d'eux peut être réaliseraient-ils à quel point ils abiment le monde ? C'était une chose dont Angela doutait vraiment, puisque l'être humain devait déjà savoir ce qu'il faisait mais il s'en fout carrément, ce qui rendait la jeune femme bien triste...

Les oiseaux chantaient doucement dans les arbres, à présent sortit de leurs cachettes depuis que la pluie ai cessé. Une légèrement brise vint caresser le visage et la crignère de l'étalon. La jeune femme garda son carnet ouvert puis, le plus lentement possible, elle tenda sa main vers le museau de l'animal et, au bout d'un moment, le caressant avec tout la tendresse qu'elle le pouvait. Mais ce fut que durant un très bref moment, par peur de rendre l'animal encore plus mal à l'aise autour de la jeune femme. Elle attendit la réaction de l'étalon, sa main tremblant dans les airs. Elle la tendait toujours vers l'animal mais on aurait dit qu'elle s'était figée, que le temps avait cessé...

Enfin. Enfin elle me montra des choses que je ne connaissais pas. Je n’avais que rarement vu de tel chose. Ce n’était pas des photos. Non, pas des photos. Pas de la peinture non plus. Cela était étrange. Très étrange. Plus je vis de ces choses, plus pensées s’éclaircir et je reconnaissais peu à peu ce que je voyais sur ces pages. Des chevaux. Beaucoup de chevaux. Parfois des plantes. Des plantes que je mange ou que je contourne à cause de leur toxicité. Il y avait aussi d’autres animaux mais je ne comprenais pas ce qu’étaient ces choses. Il me semblait qu’elle les avait fait elle-même avec le crayon qu’elle avait dans la main mais…Alexandre se servait de plume pour écrire, pas pour faire ce genre de chose.

Ces étranges sortes de photo sentaient le plomb. Ou plutôt, le gris sentait le plomb, j’en déduisis qu’il s’agissait d’un type d’encre spéciale. Elle referma son carnet, m’arrachant à ma réflexion et je fus surpris de sentir ses doigts. Je relevai brusquement la tête, terrifié par ce contact mais elle ne me voulait pas de mal, je le sentais. Elle partageait mes sentiments envers les Humains. J’en étais certain.

Progressivement je lui fis confiance et baissai la tête. Posant mon nez dans sa main, je finis par lui lécher la paume de sa main, lui trouvant un goût salé que j’appréciai. Elle m’avait parlé. Sa voix douce était parvenue à mes oreilles qui s’étaient alors pointées vers elle tandis que mon regard exprimait l’attention que j’accordais à cette humaine.

Ce qui m’a rendu ainsi ? La vie à l’état sauvage. La mort d’Alexandre. La stupidité de l’être humain. La douleur que ces êtres m’ont infligée. C’est tout un ensemble qui m’a rendu si sauvage. L’Homme fait souffrir. Dans ma tête c’est aussi clair que deux et deux font quatre. Mes yeux se fermèrent alors que j’humais l’odeur de cette inconnue qui n’était pas comme les autres. Elle avait fait attention à moi. Elle n’avait pas fuit. Elle n’avait pas crié. Elle ne s’était pas énervée. Non. Rien de tout cela. Elle m’avait compris. Du moins, c’est ce que j’espérais.

Pourquoi t’intéresses-tu à moi simple humaine, pensais-je en rouvrant les yeux, acceptant qu’elle me caresse. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas approché quelqu’un de si près. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas ressentit l’envie d’avoir de la compagnie, de l’amitié, de la compassion, des sourires et des paroles douces ainsi que des caresses.

Je frottai ma tête contre son épaule, un de mes autres moyens rapides de me gratter mais aussi de m’imprégner de l’odeur de quelqu’un. Lorsque je cessai ce « petit manège », je la regardai dans les yeux, immobile et patient. J’étais curieux. Je voulais savoir pourquoi. Pourquoi n’avait-elle pas fuit. Pourquoi n’avait-elle pas peur. Pourquoi m’adressait-elle la parole. Pourquoi et comment avait-elle compris que je désirai voir son carnet. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Les questions naissaient et mourraient dans mon esprit sans que je puisse trouve de réponse plausible.

Une nouvelle question naquit. Plus importante. Qui es-tu.

Angela poussa un soupire de soulagement lorsque l'étalon s'avança et son nez vint se poser dans le creux de sa main. Elle émit un léger rire enjoué et doux lorsqu'il lui lècha la main. La jeune femme lui caressa à nouveau le museau puis, sa crignère majestueuse. À présent il n'était que plus beau et agréable que jamais. C'est comme si toutes ses pensées et ses envie sauvages s'étaient dissipées d'un seul coup, le rendant encore plus chaleureux et majestueux encore. Elle pouviat lire dans ses pensées qu'il commençait vraiment à lui faire confiance, ce qui étira un tendre sourire sur le bout des lèvres de la jeune femme, qui se rapprocha encore plus de l'étalon.

L'animal vint se frotter contre l'épaule d'Angela, qui émit un autre rire enjoué. Elle lui caressa doucement le cou et la tête avec tendresse, ne brusquent aucuns de ses mouvements. Elle garda un large sourire scotché sur le bout des lèvres. Au bout d'un moment elle laissa son vieux carnet tomber à terre pour venir poser son autre main sous le menton de l'étalon en le fixant droit dans les yeux. Elle pouviat à présent lire parfaitement dans ses pensées. Il se demandait pourquoi elle n'avait pas fuit, pourquoi elle n'avait pas crié et pourquoi elle lui parlait mais la véritable question qui se posait vraiment s'était: Qui es-tu ?... Angela vint coller sa joue contre le front de l'animal, fermant les yeux en le serrant légèrement contre elle de manière réconfortante, pour elle du moindre. Mais elle s'écarta à nouveau, restant pourtant près de l'étalon en souriant.

- Je m'appele Angela Heaven. Tu as perdu quelqu'un de très cher n'est-ce pas ? C'est vraiment triste, juste à penser à ce que tu as put sentir me fait peur et m'attriste à la fois. Tu n'aurais pas dut souffrir comme ça, c'est injuste, je le sais. La raison pour lequel je ne t'ai pas fuis c'est parce que j'ai lui pas juste de la rage et de la violence en toi, mais j'ai lu une certaine tristesse aussi... J'ai eut... pitié.

Lui expliqua la jeune femme doucement. On aurait dit une ange tombé du ciel, qui avait perdu ses ailes et pourtant elle restait toujours aussi joyeuse et enjouée. Elle réalisa qu'elle avait échappé son carnet au sol et le récupéra en le rangeant dans son sac qu'elle avait d'accroché à l'épaule. De ce même sac elle en sortie une pomme bien rouge qu'elle tendit à l'étalon.

- Tient, je te l'offre. N'aie pas peur, je ne te veux aucun mal. Quel est ton nom, mon cher ?

Bien sûr, l'étalon n'allait sûrement pas commencer à parler, mais si elle était capable de lire se qu'il pensait depuis tout à l'heure elle allait sûrement être capable de lire son prénom, c'est à dire, s'il était en guise de lui dire lui même. La jeune femme lui caressa le museau à nouveau avec sa main toujours libre tandis qu'elle lui tenda le fruit sans pour autant l'obliger à le manger.

Angela ? C’est angélique. Je n’oublierai pas, tu peux en être sûre. J’ai effectivement perdu un être cher. Alexandre. Alexandre Dumas. Il fut illustre. Il ne l’est plus… Mis à part moi, qui pense encore à lui ? A ses écrits ? A sa gentillesse ? A son talent ? Personne. Personne à part moi. Je ne sais pas comment une humaine peut comprendre tout ça mais je sais qu’elle le lit quelque part… Dans mon esprit sans doute.

Elle était venue contre moi et je l’avais laissé faire, prenant goût à cette présence insolite. Cela faisant longtemps que quelqu’un n’avait pas été aussi aimable avec moi.
Je hais l’irrespect que me montre l’être humain en général. Je hais tout ceux qui me sous-estiment. Ceux qui m’ignorent. Me chassent. Me fuient. Me bousculent. Je hais tout ces gens. Je hais la race humaine et les sangsues qui se nourrissent de sang animal. Je les hais tous. Tous sauf Elle, Angela, Lui, le garçon au loup blanc et enfin, « mon mien », Alexandre. Les autres je ne les connais pas. Je ne veux pas les connaître.

Je réalisai enfin qu’elle me tendait une pomme mais je ne cherchai pas immédiatement à m’en saisir. Par deux fois je regardai le doux visage d’Angela mais je compris qu’elle me donnait cette pomme par gentillesse. C’est pourquoi je pris le fruit en toute confiance. La moitié tomba au sol tendit que je mâchai l’autre partie. Le liquide sucré de la pomme juteuse envahit ma bouche. C’était bon. C’était délicieux même ; et avant d’avoir avalé la première partie j’humai déjà le sol à la recherche de l’autre morceau qui ne m’échappa pas. Ayant déglutis, je m’emparai de la seconde partie, la dégustant avec autant de plaisir que la première. Ce goût sucré éveilla ma gourmandise irraisonnable. Je soufflai dans la main d’Angela. Vide. C’était fini. Plus de pomme. Tant pis, je compte sur une prochaine fois peut être.
Elle me demanda mon nom ce qui m’obligea à reculer. Lorsque j’eu assez d’espace entre elle et moi, je fis une révérence plus convenable que la première. Un genou au sol, une jambe tendue devant moi mais le sabot posé au sol et mon encolure forma une courbe harmonieuse.

Masen. Pour te servir, jeune humaine. A condition que tu aies des pommes bien entendu.

Je me redressai souplement et sans difficulté avant de tourner autour d’Angela en la scrutant. Elle était humaine. Certes. Hélas. Mais elle ne représentait nul danger pour moi. Au contraire, elle était une exquise compagnie.
J’avais envie de jouer, de courir, de sauter car j’avais gardé en moi un côté joueur et parfois enfantin. Alexandre m’avait imaginé ainsi… Et j’en étais fier ! Mais je ne pouvais pas jouer avec Angela. Cela faisait trop longtemps que je n’avais pas approché d’humain et je risquerai de lui faire mal car j’ai oublié comment maîtriser ma force et ne pas blesser. Je suis devenu sauvage. Sauvage. Ce mot marqua mon esprit. Oui, j’étais sauvage. Je suis devenu une brute asociale, un étalon trop fougueux, trop farouche. Mes muscles détenaient une puissance qui me permettait de galoper vite mais aussi de taper violemment. Dommage. Je jouerai seul. Un autre jour. Un autre jour pour ne pas effrayer Angela. Oui, c’est ça, un autre jour pour ne pas faire fuir l’Unique humaine qui a eu du courage…

Je posai un regard doux sur elle, me demandant ce qu’elle allait faire maintenant. Partir ? M’abandonner ? S’éloigner ? Rester ? S’approcher ? Ou ne rien faire ? Je saisi sa manche. Ne pars pas. Pas tout de suite. Pas maintenant. Pas si tôt alors que je commence à te faire confiance…S’il…S’il te plait Humaine. Angela…

Angela le trouvait tellement magnifique comme animal. Il avait ce "petit quelque chose" que les autres n'avaient pas. N'allez pas lui demander c'est quoi, mais elle ne sais pas de quoi il s'agit. La jeune femme regarda l'étalon dévorer la pomme avec gourmandise. Elle éclata de rire doucement, et lorsqu'il fut terminé elle lui caressa à nouveau la tête.

- Je t'en apporterai d'autre bientôt c'est promis!

Lui fit-elle avec un sourire enfantin. La jeune humaine n'était pas du genre à oublier ses promesses. Elle était loyale et tenait énormément à ses promesses. Après tout, elle n'était pas du genre irrespectueuse après tout. Son seul grand défaut était sa timidité, du moindre avec les humains. Et puis il y avait aussi son autre plus grand défaut, celui d'être une jeune femme très impulsive. La preuve elle s'était approché de l'étalon sans même se soucier de ce qu'il allait faire. Mais dans ses qualités, elle était une jeune femme courageuse, possèdant une tendresse hors du comun. Une vraie ange quoi !
Lorsque l'étalon se recula et lui fit un salut, Angela fit pareil, s'inclignant devant l'étalon avec un sourire. Masen... Quel beau prénom, songea-t-elle avec un sourire. Lorsqu'il se redressa et s'était redressé en même temps. La jeune humaine releva le regard vers le ciel ennuagé. Il faisait encore sombre, s'il allait pleuver une deuxième fois cela n'aurait pas surprit la jeune demoiselle. De plus, cela ne lui aurait pas dérangé, puisqu'elle adore la pluie. Angela reporta son regard sur Masen avec le même sourire tendre et doux.

- Enchantée Masen!

Angela avait les pieds tous mouillé et humides à cause de l'herbe mouillé. Cela ne semblait pas la déranger du moment ou elle n'avait pas commencer à avoir froid aux pieds. D'ailleur quelques instants après, elle commença à frissoner faiblement. Lorsque Masen vint lui tirer la manche elle sut exactement ce qu'il voulait: Il voulait qu'elle reste avec. Mais en réalité, elle ne comptait pas partir tout de suite. Elle avait encore toute la journée après tout et elle se foutait carrément de manquer ses cours à son nouvel école puisqu'elle détestait vraiment rester coincé entres quatres mûrs et l'être Humain. Surtout que tous les monde qu'elle avait rencontré aujourd'hui n'avaient pas été des plus sympathiques avec...
Et donc ainsi elle serra à nouveau Masen contre elle avant de li déposer un léger baiser sur le front avant de se retirer. La jeune femme lui caressa les joues et le museau une nouvelle fois avant de le regarder droit dans les yeux.

- Je ne partirai pas, ne t'inquiète pas, très cher Masen...

Soit. Elle m’avait promis, je lui fis donc confiance. Elle avait frissonné. Avait-elle froid ? Dans ce cas je ne pouvais pas faire grand-chose pour elle. Le froid ne m’atteint plus vraiment. Plus après toutes ces années passées à vivre dehors. Je levai la tête vers le ciel, me souvenant quelle peur m’avait infligé le ciel mon premier jour sur Terre. J’avais cru que cette étendue bleue était en train de me tomber dessus. Heureusement qu’Alexandre avait compris ma frayeur et m’avait rassuré sinon j’aurai pu le blesser dans ma panique.

Aujourd’hui, la pluie était mon alliée. Je l’aimais. Elle me rafraîchissait. Me lavait. Me caressait. Me rassurait. Me tenait compagnie. Il allait pleuvoir. Je le sentais dans l’air qui s’alourdissait mais je redoutai qu’un orage vienne s’ajouter à la pluie. Les éclairs. Le tonnerre. Le bruit. L’impact. Cela ne me rassurait pas. Je ne fuyais pas pour autant.

D’un coup de tête de poussai doucement Angela puis me rapprocha d’elle en surveillant le loup blanc et son maître de loin. Il courait. Comme toujours. Il me semble, qu’il neige, qu’il vente ou qu’il pleuve, Il courait toujours sur la piste. Toujours avec cette même grâce. Cette même aisance tandis que le loup l’accompagnait ou courait devant.

Moi aussi je voulais courir. Moi aussi. Je piaffai d’envie. D’impatience. J’avais galopé dans la forêt à en perdre mon souffle si précieux mais l’envie me reprenait. J’hennis doucement en les suivant des regards puis fixai Angela avec douceur tout en balayant l’air de ma queue avec une impatience due. Je tirai de nouveau sur la manche de la jeune humaine avant de frapper le sol du sabot. J’avais perdu de vue le garçon. Mince. Je fis demi-tour sur moi-même, manquant de bousculer Angela mais cela n’arriva pas car je fis tout de même attention à elle. Le voilà. Je veux le dépasser. Mais je ne souhaite pas abandonner la jeune femme c’est pourquoi je reste près d’elle. Je la regarde de nouveau et frotte amicalement ma tête contre son dos.

Je frémissais d’envie de dépenser mon surplus d’énergie, d’une façon ou d’une autre. Ce je voulais, je l’obtiendrai compte que compte. Ainsi profondément j’hennis de nouveau mais bien plus fort, faisant vibrer ma gorge, les naseaux dilatés.

Une goutte s’écrasa sur mon nez, me faisant taire de surprise. Une goutte. Deux. Puis trois. Je cessai de les compter car elles devinrent trop nombreuses. Le vent fit en sorte que la pluie tombe de travers ce qui me permit de protéger en partie en Angéla par mon corps. J’allais être beau mouillé seulement d’un côté…Tant pis. Je fermai les yeux, patient. L’averse se fit plus légère puis disparut aussi subitement.

Angela fixa le jeune homme et son chien blanc en même tems que Masen. Elle semblait, elle aussi, fasciné par ce jeune homme bien mystérieux ainsi que par son compagnon. Il courait, à une très grande vistesse mais après tout, quatre pattes c'est mieux que deux. Puis, une sensation froide vint se glisser sur sa joue. Elle leva les yeux au ciel puis un autre goutte d'eau lui tomba sur la joue, puis une autre jusqu'a ce qu'il y en aie trop pour compter. Angela se blottit contre Masen en fermant les yeux, savourant ce moment pleinement. Ses cheveux blonds devinrent rapidement chatains à cause de la pluie et ses vêtements se mouillèrent, mais le corps de Masen l aprotègeait de la pluie. Elle poussa un long soupire de soulagement avant que la pluie se fasse plus faible, puis qu'elle s'arrête subitement.

Les nuages se dispersèrent, laissant ressortir un rayon de soleil qui se plongea sur eux. Angela eut un grand sourire à la vue du soleil. Elle commença à tourner plus loin, sa jupe volant dans l'air. Lorsque la jeune femme arrêta elle se retourna vers Masen avec un sourire et commença à rire doucement.

- Aller vas-y! Court dans le vent! Je t'attenderai ici, toujours.

Lui dit-elle en se rapprochant de lui. Elle passa une main dans sa crignère. Elle ressortit son carnet et se recommença à dessin l'étalon. Elle termina le coutour, maintenant elle rangea son crayon plomb et sortit ses crayons de couleur. Ses crayons se promenait abilement et rapidement sur la page. Un fort odeur de crayon de bois se propagea dans l'air. Au bout de quelques minutes, elle eut terminé de colorier Masen était maintenant il ne restait plus que le paysage...

J’humai avec plaisir l’air ambiant. La pluie apportait une odeur. Ou plutôt, la terre mouillée dégageait une forte odeur d’humus qui enivrait tous mes sens. Je La regardai tourner sur elle-même avec amusement. J’allai de nouveau m’approcher mais elle se remit à crayonner. Un frisson d’excitation parcourut mon échine. Le vent se lave de nouveau et je pris plaisir à rester dans ce dernier, fermant les yeux de plaisir en sentant ma crinière agitée. Je restai immobile encore quelques instants puis j’entendis le bruit presque imperceptible des foulées souples du jeune homme et son chien. J’ouvris les yeux, guettant le moment propice pour bouger. Ils ne passèrent pas très loin. Plutôt près même.

Maintenant.

Je fis un bond en avant et m’élança à la suite du duo dans un galop moyen. Je gagnai du terrain sur eux mais pas beaucoup car ils couraient vite et je ne m’étais encore jamais aperçu à quel point. Au bout de quelques minutes je parvins à être à leur hauteur.
Le garçon me jeta un coup d’œil. Je crus entendre son rire agréable et envoûtant ce qui fut déstabilisant. Frustré d’être à côté d’un être aussi parfait, j’allongeai mes foulées, le distançant sans grandes difficultés. Je rattrapai le chien qui prit cela pour un défi ce qui ne me déplut point.
Nous arrêtâmes net à la même seconde, dérapant tous deux sur un mètre ou plus avant d’être immobile. Je lui jetai un coup d’œil de biais. Il me le rendit. Je vis ses muscles se tendre. Le garçon nous rattrapa et dès lors où il posa son pied sur la ligne invisible, le chien et moi nous élançâmes dans une course folle.

Chaque fois qu’un de mes sabots touchaient le sol un choc remontait dans ma jambe. L’impact dur était violent. Le choc se transformait en énergie supplémentaire qui parcourait mon corps. Le chien courait avec la même aisance que son maître. Impressionnant. Fascinant.

Perdu dans la contemplation de mon voisin je trébuchai, manquant de me blesser gravement mais je parvins à retrouver mon équilibre à la foulée suivante. Je forçai l’allure. Mes muscles devenaient douloureux. Je transpirai. L’adrénaline me brûlait les veines. Le vent siffla dans mes oreilles si bien que je les plaquai en arrière, contre mon encolure. Le vent me caressait. Libre. J’étais sauvage oui. Mais libre. Notre course prit fin mais nous ne cessâmes pas de courir. Nous jouions cette fois ci. Il me coursait. Je l’esquivai et le coursait à mon tour. Du coin de l’œil je vis que le garçon c’était arrêté pour observer notre jeu rapide. Ce jeune homme était parfait. C’était magnifique et terrifiant à la fois.

Lorsque, essoufflés nous arrêtâmes notre jeu, j’appris le prénom de ce garçon dans l’esprit du chien. Justin. Justin Case. Un étrange mystère englobait ce personnage…Le chien se nommait Wolfang. J’observai une dernière fois l’humain en me demandant s’il était vraiment humain puis je retournai vers Angela en trottant joyeusement. J’étais heureux d’avoir joué. Heureux d’avoir rencontré Angela. Heureux de ma journée. Heureux tout court.
Justin. Toi non plus je ne t’oublierai pas. Fascinant. Mystérieux. Sombre. Il a de quoi être admiré et je ne m’en priverai pas. Sur cette dernière pensée, j’arrachai une touffe d’herbe que j’avalai goulûment avant de m’arrêter aux côtés d’Angela. J’avais fait d’elle l’humaine que je souhaitais protéger. Elle était différente. Je l’appréciai. Je l’aimai bien.

Angela continua à dessiner durant la course de Masen, du jeune homme et du loup. au bout d'un moment elle se tanna de grifoner dans son carnet et rangea le tout dans son sac. Ensuite, elle alla regarder attentivement la course entre les deux animaux. C'était véritablement passionant à regarder, elle pouvait même sentir l'adrénaline de masen pendant qu'il courait, l'effort qu'il y mettait dans sa course. Puis, lorsqu'il trébucha son coeur fit un bond. Elle plaqua une main sur sa poitrine, comme si elle allait avoir une attaque cardiaque et ses yeux se refermèrent, mais après tout cela passa aussi rapidement que c'est venu, comme si ce n'était jamais arrivé. Elle rouvrit les yeux et elle se retrouva face à face avec Masen, ce qui la surpit un peu, mais la fit rigoler.

La jeune femme lui flatta le nez et le front avant de lui déposer un baiser sur le front une nouvelle fois. Angela le serra à nouveau contre elle en rigolant à nouveau, comme une enfant. Le soleil commença à, doucement et tranquillement, faire son apparition dans le ciel, les nuages gris se dissipant plus loin dans le ciel.

- Tu es magnifique Masen! Bon travail!

Lui fit-elle avec enthousiaste. Le voir courir avait été un véritable plaisir et un véritable honneur. Elle aurait put le regarder comme ça pour toujours sans même se tanner. L'étalon la fascinait et il l'envoutait aussi. Lui au moin il était libre de tous tandis qu'elle, elle était retenu par tous ceux qui prétendait l'apprécier. Mais en réalité il y avait que très peu de gens qui l'appréciaient vraiment, sauf bien sûr Masen apparament et ses soeurs, Claire et Isabella. Ah oui, et son meilleur ami Thomas, qu'elle n'avait vu que depuis leur dernière année au secondaire. Depuis ce temps, elle ne faisait que recevoir des lettres de lui. D'ailleur, elle venait de penser à ce quelle allait faire plus tard. Elle devait répondr eà la dernière lettre que Thomas lui avait envoyé. Mais elle allait surement faire ça avant de se coucher ou le lendemain matin lorsqu'elle se réveillera.

Angela se retourna vers le jeune homme et son compagnon à la fourrure blanche avec un sourire intrgué. Elle devait savoir qui était ce jeune homme intriguant et mystérieux. De plus, il avait rien pour déplaire à la jeune femme. Elle le trouvait attirant, envoutant et même sa manière de marcher était parfaite... trop parfaite d'ailleur. La jeune femme était déterminée à faire sa rencontre, mais pas maintenant, elle voulait rester encore auprès de Masen, avec qui elle se liait une grnade confiance et une grande amitié avec. Elle l'aimait, aussi simple que ça...

Le rire d’Angela m’enchanta. Cela faisait si longtemps. Si longtemps que je n’avais pas entendu quelqu’un rire. Si longtemps que je n’avais pas vu un humain joyeux. Si longtemps que je ne m’étais plus vraiment approché de ce monde civilisé. Certes. Je me promenais parfois dans Luton. Et chaque soir je venais voir le garçon et son chien – Justin et Wolfang- courir. Chaque soir. J’aimais leur grâce. Leur perfection. Je venais ici aussi pour observer les jeunes qui se posent sur le banc des gradins après les cours pour discuter ou pour regarder l’équipe de cross s’entraîner. Les gens sont toujours instructifs. Parfois ils sont semblables à des animaux. Ils se battent pour une femelle –donc une femme si j’ai bien compris – pour de la nourriture ou pour trois fois rien. Ils s’enfuient face aux dangers. Ils crient. Ils crient beaucoup. Juste pour s’exprimer. Pour exprimer ce qu’ils pensent ou leur sentiment. L’être humain, à défaut d’être bête, m’intrigue malgré tout. Ils se ressemblent tous mais sont aussi tous différents. Comment font-ils ces imbéciles ?

Je soupirai en abandonnant la réflexion et regardai Angela. Elle aussi observait Justin ce qui m’amusai. Oui. Tout le monde observe Justin un jour ou un autre. Tout le monde se dit qu’il est beau. Tout le monde se dit qu’il faut faire sa connaissance. Mais peu de monde ose réellement l’approcher. Je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas un humain. Je ne pense donc pas comme eux. Je ne suis pas comme eux. Quel bonheur. Je suis moi-même. J’agitai ma crinière en secouant la tête et restai près d’Angela en la regardant d’un air paisible. Je poussai doucement la jeune femme pour qu’elle me suive. Elle me comprit. Nous marchâmes côte à côte. Parfois je venais frotter ma tête contre son épaule en fermant les yeux.

Tu devrais rentrer. Il se fait tard et tu risques d’être attaqué par le froid. Alexandre tombait toujours malade s’il restait dehors le soir. Je ne veux pas que tu tombes malades. Si tu tombes malade tu devras te reposer et si tu te reposes je ne pourrai pas te voir. Et j’aime ta compagnie. Ce serait dommage que je ne puisse pas te revoir bientôt. Tu es trempée. Avances. Tu vas avoir froid…

L’amitié a un goût sucré. Un goût qui vous enchante. Qui vous enivre. Vous rend euphorique. L’amitié est une gourmandise. Une douceur dans un monde qui crève à cause de l’être Humain. Une idylle. Un exil. Un paradis. La confiance est plus amère et l’on a du mal à l’avoir après tant d’années passé à être sauvage mais plus le temps passait plus je liai une confiance pure et solide à Angela. J’avais la certitude qu’elle ne me ferait aucun mal. J’en étais sûr. Je le savais. J’avais confiance en elle. J’étais heureux qu’elle se trouve près de moi. J’avais une amie. Amie…Mot que j’étais parvenu à oublier avec le temps. Je l’avais rayé de mon vocabulaire. Maintenant je pouvais le reprendre.

Un courant d'air froid passa près d'Angela, lui tirant quelques frissons. Elle referma son veston avec ses mains et ses bras en s'enlaçant de ses membres. Elle se frotta les épaules doucement en cherchant de se réchuaffer un peu. C'est vraie qu'il se faisait tard, comme Masen lui avait fait remarqué et en plus si elle n'entrait pas au lycée elle allait peut être se faire en barré hors de sa chambre.

Mais elle ne voulait pas laisser Masen, par peur qu'elle ne le revoit plus jamais, mais puisqu'ils se liaient déjà une forte amitié, c'était plutôt fort improbable qu'ils ne se retrouvent pas. De plus, elle devait rentrer sinon elle allait attraper froid et allait tomber malade, comme que c'était déjà arriver lorsqu'elle restait dehors trop souvent. C'est donc qu'elle s'arrêta avec Masen et lui flatta le cou doucement avant de s'avancer devant lui en lui flattant le cou comme plus tôt. Elle ne voulait pas le laisser, mais elle le devait... La jeune femme le serra contre elle à nouveau et lui embrassa le front une troisième fois.

- Je te le promets que je viendrai tous les jours te voir. Si jamais je m'absente une journée, c'est parce que je suis malade ou je me suis fait kdnappée.

Lui expliqua-t-elle avant de lui adresser un clin d'oeil pour le rassurer. Mais en réalité les seules fois o elle était incapable de tenir à ses promesses était principalement car elle était malade, ou elle se faisait retenir par ses parents. Mais maintenant qu'elle était finalement libre d'eux, elle allait maintenant faire ce qui lui plaisait quand ça lui plaisait... sauf si elle était gravement malade... Angela se sépara de Masen doucement avant de partir en direction du lycée, les pieds complètement trempés, ses vêtements pas tout à fait mouillés. La seule chose qui avait demeuré "intacte" fut son sac de cuir qu'elle portait à l'épaule. La jeune femme jeta un dernier regard vers Masen avant de disparaitre dans une masse d'herbes hautes. Cet à cet instant qu'elle parti à courir vers le lycée à toute vitesse...

Je vais revenir, c'est promis....